DISTANCE : 300 km
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DIFFICULTÉ : 1/5
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BEAUTÉ DES PAYSAGES : 2.5/10
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BUDGET : 500€
UN PREMIER ROAD TRIP UN PEU CURIEUX
Le Morvan est sans doute la première terre « d’aventure » aux portes de Paris. Le Morvan abrite l’un des des 54 parcs régionaux naturels de France. À moto, il est largement possible d’y parcourir 1.000 kilomètres, si l’on prend soin d’en sillonner toutes les routes. L’été, le Morvan, c’est « finger in the nose ». Grands Lacs (Settons, Pannecière mais aussi le moins connu lac de Chaumeçon), belles routes qui s’entortillent à une altitude moyenne de 550m, le bonheur quoi. En revanche, en hiver, le Morvan prend une tout autre allure. Celle d’un territoire difficile, aride aves ses habitants parfois taiseux et ses paysages parfois lugubres. Il se peut même que la neige et la glace enveloppent les 2.999 km2 de ce territoire. C’est à cette époque que mes Motards du Dimanche (Vincent et Fred) ont eu la curieuse idée d’aller découvrir cette région. Sans doute leur amour pour le patin à glace, les moufles et les moon boots. Plus sérieusement, ce road trip anodin peut devenir un véritable challenge qui vaut largement une montée au Cap Nord. En attendant leur vidéo à venir très prochainement, je te propose de rouler sur leurs traces, leurs bons plans et leurs découvertes.
LES MOTARDS DU DIMANCHE À PROPOS DU MORVAN
Fred Miège: « lorsque j’ai proposé cette destination à Vincent, sa première réaction a été – bof, ça vend pas du rêve. Honnêtement, avant de faire nos recherches, on en avait jamais entendu parler. Quand je te dis qu’on est des motards du dimanche. Mais il nous fallait trouver une destination dépaysante, avec de belles routes, et tout ça proche de Paris parce qu’on avait qu’un gros week-end pour faire notre road-trip. Alors là, le Morvan, ça devient très intéressant.
Le Morvan, c’est la plus petite zone de montagne de France. Mais c’est aussi la plus proche de Paris, à seulement 2h30 par l’autoroute A6. Une fois entré dans le parc régional, à nous les petites routes viroleuses à travers les collines et les forêts du massif. On en prend plein les yeux. Des gravillons aussi. Mais pour les motards parisiens que nous sommes, c’est surtout un grand bol d’air pur dans nos poumons encrassés aux particules, et une extraordinaire sensation de liberté qui nous envahit dès les premiers tours de roues.
Notre itinéraire part donc de la ville d’Avallon, porte d’entrée du Morvan pour qui arrive de la capitale. La boucle file vers le sud par la partie ouest du massif en passant par les sites remarquables de Château de Chastellux-sur-Cure et le Col de la Justice à Lormes, puis traverse le barrage du lac de Pannecière pour grimper au sommet du Mont Beuvray où se trouve le célèbre site archéologique de Bibracte, haut lieu de la civilisation gauloise, ainsi qu’un remarquable panoramas sur Autun et le sud de la région.
La seconde partie de la boucle remonte par la face ouest du massif, longeant les splendides gorges de la Canche avant de rejoindre le Lac des Settons, le plus grand lac du Morvan, et finir par les traversées des villes de Dun-Les-Places, symbole de la résistance des morvandiaux aux nazis, et Quarré-les-Tombes, célèbre pour ses sarcophages mérovingiens. Encore faut-il y arriver malgré la neige. On vous a dit qu’on partait en hiver ?
LES SPOTS A NE PAS MANQUER
- Chastellux-sur-Cure : impressionnante forteresse surplombant la Cure. Les parties les plus anciennes datent du 11e siècle.
Lormes : si on pousse jusqu’au col de la Justice, beau panorama sur Vézelay au nord et le Haut-Folin au sud
- Pannecière : barrage fait de digues massives et destiné à réguler le cours de la Seine.
- Mont-Beuvray : au sommet se trouvait l’oppidum de Bibracte, capitale des Eduens. Vercingétorix y avait convoqué un conseil de guerre des tribus gauloises en révolte contre Jules César. C’est là qu’il se fit confier le commandement des armées gauloises. Au sommet du mont, le panorama est exceptionnel.
- Les Gorges de la Canche : site est classé Natura 2000. La route suit les gorges sur deux kilomètres.
- Lac des Settons : entouré de forêts de sapins, c’est le plus grand lac du Morvan, très fréquenté par les pêcheurs et aménagé pour les activités nautiques.
- Dun les Places : village symbole de la résistance des morvandiaux aux nazis.
- Quarré-les-Tombes : le nom du village vient des sarcophages mérovingiens qui entourent l’église.
LE BUDGET
LE ROAD TRIP
Section 1 // de Avallon à Saint-Léger-sous-Beuvray
DISTANCE : 130 km
DIFFICULTÉ : 1/5 ou 5/5 en cas de neige
route
A droite de cette case, tu trouveras un visu du parcours du jour. En bas de cette case, un bouton « télécharger la trace GPS » pour … la télécharger :-)
Point de départ : Avallon. Ce que l’on retient d’Avallon, c’est la vieille ville et les remparts dominant la vallée. Vallée que nous nous empressons de rejoindre par la D944, très belle route qui, une fois sortie de la forêt, sillonne entre les collines vers le Château de Chastellux-sur-Cure.
Site remarquable à ne pas manquer (et que l’on a manqué bien sûr). Nous suivons donc la D944, passant par Lormes pour finalement atteindre et traverser le barrage du lac de Pannecière.
L’itinéraire nous fait faire le tour du lac, puis nous emmène à travers les forêts et les champs typiques du Morvan jusqu’au sommet du Mont Beuvray. Si bucoliques soient-elles, ces routes de campagne peuvent parfois s’avérer dangereuses à cause des graviers dans les virages, ou des engins agricoles que l’on peut trouver à la sortie.
Pour arriver au sommet du Mont-Beuvray, la route traverse le site archéologique de Bibracte. Les amateurs d’histoire aimeront certainement s’y arrêter pour en apprendre plus sur les Eduens (des Gaulois), qui vivaient là.
Nous, on était pas là pour ça, alors on a filé à travers les forêts un brin mystiques du Beuvray pour en atteindre le sommet. Là haut, effet « Wahou » garanti ! Quand c’est dégagé, on peut même voir le Mont-Blanc (si, si, j’te jure.).
Ensuite, descente par la D274 à travers la forêt de queules (c’est comme ça qu’on appellent les hêtres qui poussent sur le Beuvray), pour rejoindre les gorges de la Canche et suivre la rivière (la Canche), par la D179 qui la longe à travers les forêts sauvages sur 2km.
C’est ici que notre virée hivernale prend tout son sens. La neige se met à tomber. La nuit aussi. Comme ça, c’est sûr, en plus d’avoir froid, on y voit plus rien et on manque de glisser à chaque virage. Heureusement, on est plus très loin de notre étape pour la nuit chez Linda et Ian, Au Clapotis de la Cure. Pas mal pour une première journée !
Section 2 // de Saint-Léger-sous-Beuvray à Avallon
DISTANCE : 153 km
DIFFICULTÉ : 1/5 ou 5/5 en cas de neige
route
- Au réveil, c’est la panique. Dehors, c’est tout blanc. Les routes ? Plus de routes. Alors tant pis. On va tranquillement déjeuner, et on verra après. Heureusement, car chez Ian et Linda, le petit déjeuner (à l’anglaise) est pris très au sérieux. Un régal. Entre temps, quelqu’un a eu la gentillesse de passer avec un tracteur pour dégager un peu la route de son manteau blanc.
- Alors cette fois, on y va ! En partant de Montsauche-les-Settons, on longe le lac des Settons. On voulait y faire un stop, car c’est un endroit incontournable de la région. Mais sous la neige, et avec les galères que cela implique, on passe. On te rappelle qu’en bons motards du dimanche, quand il neige, on roule pas. Alors t’imagines dans quel état on était, et tu comprendras mieux pourquoi on a fait qu’un quart de la trace initiale pendant la journée.
- Mais toi, si tu t’y prends mieux, tu dois pouvoir suivre l’itinéraire qui te mènera à Dun les Places, un village figure de la résistance des habitants du Morvan face aux nazis. En continuant, tu devrais arriver à Quarré-les-tombes, où tu pourras y découvrir des sarcophages mérovingiens autour d’une église. Ensuite, la boucle te ramènera à Avallon par la D10 qui sillonne à travers des prairies vallonnées qui font beaucoup penser à l’écosse. Veinard.
- Nous, on va plutôt galérer sous la neige à faire des demi-tours parce que les routes sont impraticables (voir fermées) à cause des conditions. Maintenant on le sait : dans le Morvan, l’hiver, ça neige fort !
Heureusement, la vie est bien faite, et nos péripéties hivernales nous conduiront, via un itinéraire bis qu’on serait bien incapable de te donner tellement on a galéré, jusque chez les hobbits du Domaine de la Pierre Ronde. Et il se peut qu’on y soit encore…