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DISTANCE : 404.5 km

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DIFFICULTÉ : 2.5/5

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BEAUTÉ DES PAYSAGES : 2/10

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BUDGET : 315€

C’EST QUI CE ZEF ?

Avec Zef, on se connaît depuis pas mal de temps! Quinze ans peut-être. Au départ, il m’est apparu un peu comme une épine dans le pied. Certes, un petit bonhomme (il ne m’en voudra pas) mais bien plus véloce que moi, plus jeune, doué d’un vrai talent pour l’écriture mais aussi pour rendre compte de ses aventures et émotions. Le tout au sens noble du terme hein, pas le « vulgaire » CR. Cela dit, j’avais un peu (beaucoup) raison de me méfier puisque le bougre m’a vite chipé mon poste de chef des essais au sein du magazine pour lequel je travaillais à l’époque.. Motif invoqué par ma hiérarchie : la distance qui me séparait mon domicile de mon lieu de travail était bien trop courte pour pouvoir … juger des qualités des motos essayées. J’ai toujours pas compris mais, j’imagine qu’aujourd’hui, ce serait un motif d’embauche. J’aime bien te faire entrer dans les coulisses des choses.

 

Cela étant dit, je pense que je ne lui en ai pas (trop) voulu à Zef. Un, parce que son prénom porte le signe du déplacement et de la liberté. Important ça. Deux parce qu’il était réellement légitime dans ce rôle. Trois, parce qu’il m’a libéré du poids de « l’écriture automatique » de tous ces essais hebdomadaires pour, enfin, voler vers d’autres horizon. Comme la photo et la vidéo. Trois, parce qu’il écrit réellement bien, même lorsqu’il n’est pas inspiré et ça, c’est fort. Quatre, parce qu’au moment de constituer un équipage pour les 24 Heures du Mans sur une Honda RC30, il m’a nommé troisième pilote de cette improbable aventure. Cinq, Zef a une putain de vraie culture moto. Jette un œil aux nombreux ouvrages qu’il a écrit dans l’édition, tu seras surpris.

Et enfin parce que Zef, il pose un regard bien particulier, avec beaucoup de recul, sur les choses. La preuve ? Tu vois, quand je lui ai posé la question de savoir s’il voulait bien participer à la rubrique « road trip » de ce site, il m’a dit « oui ». Mais plus important que ça. Au lieu de me proposer la Corse tous frais payés en Gold Wing, il m’a dit : « le Nord, la Picardie, ça te va ? ». J’ai dit oui en ajoutant pour être sûr qu’on se comprenait bien sur l’aspect décalé des choses: « avec un Yamaha Niken, ça te va ? ». Il a conclu par un « génial » qui m’a définitivement conquis et qui correspond tellement à l’esprit de ce site. Merci Zef pour cette belle ouverture d’esprit (t’as quand même le droit de ma parler de la Corse un jour même si je sais que tu as à cœur de mettre en lumière les gens du nord trop souvent dans l’ombre), et à toi la parole !

ZEF : POURQUOI CHOISIR LA PICARDIE ?

Tu mettrais quoi, toi, comme fringue pour aller en Picardie mi-septembre, quand la météo annonce nuageux et entre 16 et 20° ? Le cuir superbe que tu as usé en terrasse tout au long de l’été ? La veste mi-saison qui risque d’être trop chaude ? On a de ces problèmes de richou. Oui, j’ai bien dit la Picardie, haute terre française qui fait rêver depuis tant de siècles. Les Anglais, les Hollandais, les Allemands en 1914… Et toi aujourd’hui. Je m’y engage. Ah oui, je te tutoie. Parce qu’on est une grande communauté de motards, liés par un esprit profond et bienveillant, potache et passionné. Non, en vrai, je le fais parce que Lolo te tutoie et que je m’adapte. Mon grand-père me disait que l’adaptation est un signe d’intelligence, même si je ne suis pas trop d’accord. Mais on reparlera plus tard.

Finalement, j’ai opté pour la veste mi-saison. Quitte à avoir l’air con en Niken, autant jouer le jeu. Eh oui, en plus de la Picardie, je vais te faire découvrir la (ou le ?) Yamaha Niken GT. Carton plein ! Ça fait déjà quinze jours que je roule avec, aucun motard ne me salue. Avant ça, j’ai vécu un autre moment de honte, quand je suis allé le chercher chez Yamaha. « Alors ça tient tout seul au feu rouge, pas besoin de mettre le pied ? » avançais-je naïvement. Eclairs dans les yeux des mécanos. « T’as rien suivi, toi. C’est une moto ! Pas un scooter. Tu le lâches à l’arrêt, il tombe. » (là j’ai compris qu’on disait LE Niken). L’un des gars poursuit : « Tu vas être étonné, c’est hyper efficace. Très vite, tu ne penseras plus aux trois roues. » (aucun rapport avec les pubs AMV). Je ne vais pas te raconter que c’est vrai, même si c’est vrai ; je te laisse l’essayer chez ton concessionnaire, avec une cagoule si tu veux. Moi, je ne suis pas loin d’en acheter un, s’il n’était pas si cher (16 299 e).

Le Niken détone, étonne, rien ne vaut un essai un peu poussé pour s’apercevoir qu’il s’agit bel et bien d’une moto à la tenue de route incroyable (un train avant comme j’en ai jamais rêvé !), mais d’une moto avant tout. A son guidon, on s’y amuse, on s’y repose, on acquiert une confiance inouïe mais on profite aussi d’une excellente qualité de suspension, même en duo, d’un moteur joyeux, même si le poids (270 kg environ avec les bagages) grève un peu l’enthousiasme de ses 115 ch. On se faufile pas mal entre les bagnoles, sa largeur équivaut à celle d’une 1200 Super Ténéré. Dommage que Yamaha ait voulu nous le vendre comme un roadster, avec sa bulle trop courte, son réservoir chétif (18 l annoncés mais je n’ai pas réussi à mettre plus de 14 l après 30 km sur la réserve, soit 230 km d’autonomie), son freinage avant un peu juste (l’ABS se déclenche trop vite) et sa bagagerie trop légère. Le Niken GT aurait pu faire une excellente routière, si Yamaha l’avait équipé comme tel. La marque est aussi consciente d’un gros défaut, les roues avant aspergent les jambes sous la flotte. Dernière remarque, l’éclairage de nuit : je n’ai pas saisi la différence entre les feux de croisement et les feux de route. Les voitures ne face non plus, qui encaissent mal la puissance des leds. Mais le plus gros point noir reste l’a priori des motards. Combien sont venus nous voir pour nous demander ce que c’était, comment ça fonctionne, quel permis faut-il pour le conduire etc. Les gars, c’est une moto ! A 20 km/h en blind test, je vous mets au défi d’affirmer que vous êtes sur un trois roues.

Bon, on y va ? On part de Chantilly. Je dis « on » cette fois, je pratique l’art du pronom personnel. Parce que je pars avec ma femme. Elle a même un prénom, Angélique, et a eu la chance de passer quelques vacances, gamine, en Picardie. Pourquoi partir de Chantilly ? Pour une raison simple, on part toujours de quelque part. Je voulais rendre hommage à la Picardie, région souvent caricaturée pour sa pluie, l’accent de ses autochtones, sa soi-disant platitude (bô oui hein, c’est pas non plus l’Auvergne, gamin, on est d’accord) et ses routes droites. Erreur ! Les routes que je propose ici sont viroleuses, étroites, souvent mal revêtues, mais rarement plates. Attention ! Ce trip relève du mode rallye, il m’a rappelé des étapes du Moto Tour (que j’ai fait six fois) ou du championnat de France des rallyes. Pas besoin d’avionner pour apprécier. Mais en Goldwing ou en sportive (imagine en Harley), ça sent la galère. Les motos légères, les trails et les roadsters jusqu’à 1000 cm3 s’y marreront sûrement. Certaines routes ont une crête herbue, d’autres mériteraient de s’appeler chemin, les virages ne sont pas toujours d’une visibilité claire, mais on transpire à 50 km/h et ça c’est cool.

EN CHIFFRES

315 euros Le budget total pour deux, comprenant deux restos, une nuit en chambre d’hôtes et l’essence. Plus le péage du retour vers Paris par l’autoroute A16 (5,6 euros)
68 euros Pour trois pleins, faits uniquement dans des stations de village ou de supermarché. Soit environ 5 euros du km à deux avec des bagages légers, quand-même…
126,65 euros Les Remparts, à Gerberoy, un resto au top, joli à l’intérieur, agréable en terrasse, avec sa ficelle picarde, of course. A Saint Riquier, on a choisi au dernier moment La Grange, auberge de notable un peu désuète mais succulente, avec un service familial, sa tête de cerf au mur, nous on adore. 85 euros à deux, on s’est un peu lâché, ok, mais on a décidé de ne pas manger le dimanche midi.
97 euros On a choisi La Nicoulette, à Gapennes, pour tester, mais aussi parce que les photos étaient jolies, le petit déj’ souvent plébiscité (on valide !) et qu’un abri est réservé aux motos. Et un jacuzzi. La patronne nous a accueillis chaleureusement, jetant un air intrigué sur le Niken : « c’est une moto, ça ? ». Elle et son mari roulent en Pan European 1100. Si le détour par La Nicoulette ne vous tente pas, je vous conseille le gîte La grange bleue, du fameux Adrien Grincourt, haute figure de la moto ancienne, spécialiste de la Vélocette (t’inquiète…). Gîte superbe, à Toeufles, pas loin du Tréport. Attention aux verres qui se remplissent tout seuls…

LES SPOTS A NE PAS MANQUER

  • Gerberoy : un patelin qui n’a jamais vu un parpaing de sa vie. Elu village fleuri et de France, il a un côté touristique mais ça ne se la pète pas. Les maisons sont magnifiques, le jardin Henri le Sidaner pittoresque, une belle pause.

  • La forêt de Hez Froidimont, au départ du trip. Une vraie forêt de terroir, où des restes celtiques et romains ont été trouvés, peuplée d’arbres multi centenaires et d’étangs romantiques, elle évoque les contes de Grimm, les histoires de Lancelot ou les songes de Gérard de Nerval.

  • Gaillefontaine, haut lieu du moto cross des années 70/80 et 90, avec des manches de championnat du monde. Le bled ne vaut pas l’arrêt, mais le terrain oui, pour se rendre compte de son dénivelé. Il faut passer sous la barrière qui en interdit l’entrée, puisque le terrain est fermé depuis longtemps. Sinon, on peut aussi s’envoyer les vidéos Youtube des courses d’époque, ça fait frémir, surtout en 500 !

  • Eu, parce que j’adore cette vieille blague de gamin normand que j’étais à propos du maire de la ville. Pousse quand-même jusqu’au Tréport, à trois bornes, en bord de mer, pour son port et sa station balnéaire d’antan.

  • C’est de là que tu peux rejoindre Toeufles pour aller dormir au gîte La grange bleue d’Adrien Grincourt (réserver à l’avance) pour parfaire ta culture moto… et l’ardeur de ton foie.

  • Saint-Valéry sur Somme permet d’aborder la baie de Somme dans un esprit motard. Le samedi, c’en est bondé, surtout sur les terrasses qui longent le bras de mer qui s’enfonce dans la campagne picarde. La bière rouge servie avec des glaçons (on the rocks), la Liefmans, te fera passer le goût de la pluie, si par hasard il pleut…

  • Le cimetière chinois de Nolette te permettra de te la raconter en soirée : « Vous saviez que des Chinois se sont battus en France pendant la première guerre mondiale ? ». Le cimetière sobre est très bien entretenu, fleuri, avec un portique joliment sculpté.

  • Le Crotoy, petite ville un peu bourgeoise, à la luminosité magnifique par beau temps. La vue depuis l’hôtel Les Tourelles, à marée basse, vaut le petit café.

  • Le parc ornithologique du Marquenterre, ses oiseaux, ses étangs, ses vaches les pattes dans la flotte, ses chevaux, ses roseaux, ses petites routes sinueuses et bien revêtues…

LE ROAD TRIP

Section 1 // De Chantilly à Gerberoy

DISTANCE : 87.8 km

DIFFICULTÉ : 2.5/5

Route

  • Point de départ : Chantilly. Une gentille ville assez bourgeoise, avec un chouette marché le samedi matin. On la quitte par une dizaine de kilomètres de quatre-voies, pour virer à droite à Monchy-Saint-Eloi, par la D 605, où on entre tout de suite dans un autre univers, celui des petits patelins et des routes de 2 m de large, au mieux. Ce début de trip se roule à vent découvert, au milieu de champs nus, histoire de valider les « on-dit » sur la Picardie, qui se révèleront rapidement faux.

  • Après Courroy, ça commence à bien viroler, en plein vent. Assouplis les suspensions de ta meule, ça va secouer jusqu’aux abords de la forêt d’Hez.

  • Très chouettes virages dans la descente en sous-bois qui mène à Neuville-en-Hez. Là, ce n’est plus la Picardie, ou alors elle a des relents d’Auvergne.

  • Entre Neuville-en-Hez et Milly-sur-Thérain, les départementales sont très étroites, on ne passe pas à deux, même à moto. Les sous-bois sont fréquents, gaffe aux écrans trop fumés. A Milly-sur-Thérain, arrêt au Café des Sports, qui n’a rien de pittoresque, si ce n’est sa radio des années 90, une techno comme on en fait plus ! Jolie petite terrasse dans l’arrière-cour. Les patrons sont sympas, la CB acceptée à partir d’un euro, le PMU actif.

  • A la sortie de Milly, on a suivi une superbe Citroën Acadiane, avec ses pneus de 60 et ses portes arrière façon grange, nickel, le petit vieux ne doit pas se douter que ça cote près de 8 000 dans cet état aujourd’hui.

  • Pause obligée à Gerberoy, tourisme à pied, le casque à la main « comme elles sont belles les baraques, euh laaaaaa ! ». Déj’ aux remparts, ficelle picarde obligatoire, une crêpe ‘bin crémeuse’ et garnie, avec des frites.

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Section 2 // De Gerberoy à Saint-Maurice (Gaillefontaine)

DISTANCE : 46.2 km

DIFFICULTÉ : 2/5

Route

  • Section courte, qui permet de se dégourdir le compte-tours (y a pas de contrepèterie, cherche pas). Le revêtement est meilleur. L’arrivée à Gaillefontaine est volontairement tordue, avec l’herbe au milieu de la route.

  • Arrêt au circuit de motocross, environ 700 m après Gaillefontaine, sur la droite. Une vieille tour de contrôle rouillée te l’indique. Ça vaut le coup de grimper le circuit à pied pour se rendre compte du dénivelé que prenaient les barges de pilotes avec des 500 CR des années 80 !

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Section 3 // De Saint-Maurice au Tréport

DISTANCE : 68.7 km

DIFFICULTÉ : 3/5

Route

  • Une fois la D135 quittée, on entre dans le dur, retour à l’étroitesse. Tout de suite, sur la D102, la montée vers Grattenoix met le sourire aux lèvres. Et les virages sont à vue large, arsouille !

  • A Villiers-sous-Foucarmont, on trouve une station-service au coût raisonnable.

  • Avant Millebsoc, on revient en Auvergne, et juste à la sortie, on se retrouve dans le Jura. Les paysages varient très vite et les virages se succèdent à un rythme haletant.

  • Dans la forêt d’Eu (passage un peu chiant), on tombe sur un village gallo-romain, Briga, complètement inattendu.

  • A la sortie de la forêt, après Saint-Pierre-en-Val, la route surplombe Le Tréport, la mer se dessine au loin, on est bien à 150 m d’altitude…

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Section 4 // Du Tréport à Saint-Valéry-sur-Somme

DISTANCE : 29.6 km

DIFFICULTÉ : 1/5

Route

  • Ce secteur ne présente pas de grand intérêt, sinon que la route ne se trouve jamais loin de la mer. Les lignes droites permettent de se reposer un peu. Même si ça tortille au niveau de Vaudricourt (tous les bleds se terminent en -court en Picardie). Disons qu’il s’agit d’une liaison qui évite les grands axes.

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Section 5 // De Saint-Valéry-sur-Somme à Gapennes

DISTANCE : 29.6 km

DIFFICULTÉ : 2/5

Route

  • Je fais volontairement un secteur de cette courte distance qui mène à la chambre d’hôte de La Nicoulette, parce que la route est large, les virages longs et visibles, idéal pour les sportives cette fois, et les roadsters bien sûr. On se lâche sur la route de Saint-Riquier, un bled surprenant par son faste insoupçonnable et son auberge so kitch, La grange. On y est arrivé un samedi soir de fête communale, sympa.

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Section 6 // De Gapennes à Nolette-sur-Mer

DISTANCE : 23.9 km

DIFFICULTÉ : 1.5/5

Route et piste

  • Retour en direction de la mer, le début de la trace permet de dérouler gentiment les bielles, jusqu’au cimetière chinois de Nolette. Dans les environs, les vestiges de la Grande Guerre sont nombreux, ils rappellent à quel point la Picardie a souffert.

  • Attention, un chemin de pierre concassées, ou des gros graviers si tu préfères, se trouve sur cette trace.

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Section 7 // De Nolette-sur-Mer à Le Crotoy

DISTANCE : 22.9 km

DIFFICULTÉ : 1/5

Route

  • Retour en bord de mer. Après Nolette, nouveau chemin pierreux, mais facile, ça passe en roadster. Les virages sont souvent très serrés, le paysage agréable. Là encore, les routes ne sont pas bien larges.

  • Le Crotoy, passage obligé de la baie de Somme, vaut le détour pour son charme de vieille station balnéaire, ses maisons aux jardins entretenus, une atmosphère anglaise.

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Section 8 // Du Crotoy à Fort-Mahon

DISTANCE : 22.9 km

DIFFICULTÉ : 1/5

Route

  • La section est courte mais riches en virolos. Ce parcours permet d’échapper aux embouteillages estivaux vers Fort-Mahon, ses plages, ses dunes. On y découvre une campagne paisible aux effluves marines. Le revêtement est très bon.

  • Fort-Mahon accueille par une forêt de pins, nouveau paysage. Petit arrêt en terrasse puis, à la sortie, station-service Carrefour Contact au rond-point.

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Section 9 // De Fort-Mahon à Doullens

DISTANCE : 74.1km

DIFFICULTÉ : 2.5/5

Route

  • Retour vers le sud picard, par des routes plus minuscules que jamais. On s’attardera particulièrement sur la D 175, après Vron, avec ses virages larges, on reprend un peu de vitesse.

  • Sur la D 224, passage par un chemin de terre large, réservé toutefois au trail. Les autres continuent tout droit dans le chemin et récupèrent le parcours.

  • Jolis passages aussi aux alentours de Béalcourt. On passe de petits ponts, on croise de belles églises. Attention aux nombreux tracteurs lors des saisons de moisson ou semaison. Au fil de cette trace, j’ai apprécié le comportement hyper sain du Niken GT mais regretté son ABS à l’avant qui se déclenche trop facilement. Sinon, gros fun à son guidon sur ce genre de route. Je n’ai probablement jamais été aussi à l’aise à moto sur des communales qu’avec ce Yam’.

  • Arrivée à Doullens, jolie ville typiquement picarde, pas loin d’Amiens où je conseille d’aller faire un tour, pour ses monuments admirables.

  • On n’a fait qu’une petite partie de la Picardie, suffisante toutefois pour se dépayser et s’amuser. Plus haut, dans le boulonnais par exemple, d’autres road trips sont à faire, mais ce sera une autre histoire !

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LES SPOTS À DÉCOUVRIR EN PICARDIE

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT PAR ZEF ENAULT : « Motard Terme plus trop en vogue, mais il me définit bien : un motard. Chouette mot je trouve, il cristallise la nostalgie qui m’habite, que j’assume : mes premières 125(Yam’ DTLC, Honda NSR), les virées aux 24 H du Mans, de 1990 à 1994. Par je ne sais quel enchantement, je suis passé de l’autre côté des barbelés, après deux saisons de championnat de vitesse : j’étais en 1996 au départ des 24 H du
Mans, que j’ai courus dix fois par la suite. Sept Bol d’Or aussi et, rêve ultime, les 8 H de Suzuka. J’ajoute six Moto Tour, autre épreuve extraordinaire
d’endurance. Entre temps, j’ai été embauché par Moto Journal (maîtrise de philo en poche), après un an chez Option Moto. Sur les traces de Bertrand
Sebileau, idole de jeunesse. Un motard. J’y ai rencontré Lolo, autre motard. Puis Café Racer m’a proposé de devenir rédac’ chef d’un mag’ sur les motos
anglaises. Ça n’a pas marché mais j’y ai chopé le goût de l’histoire. Cinq bouquins en sont nés, dont deux pour la FFM. Je me suis frotté aussi à
l’Internet, avec un petit site disparu, à la télé (V6 Moto, autre point commun avec Lolo), pour enfin venir ici. Retour à mes premiers émois : le road trip.
Motard… »

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