Kap2Cap ► Part 1 ► Lolo ► Cap Nord/Europe/Sénégal

 A droite de cette case, un visu de l’intégralité de ma trace, trace téléchargeable via le lien ci-dessous “télécharger la trace GPS”

En dessous de cette case, chaque case vient découper ce voyage en plusieurs sections avec sa propre trace GPS à télécharger. Chaque section peut représenter deux ou trois jours de voyage, je te laisse découper ça en fonction de tes envies. Cette première partie regroupe l’Europe, le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Pour la suite, je t’invite à rechercher sur ce site les pays suivants: Guinée, Cote d’Ivoire/Ghana/Togo/Bénin (regroupés ensemble), le Nigéria, le Cameroun et le Gabon regroupés, le Congo, et enfin la République Démocratique du Congo.

Cette trace est une aide (je suis forcément passé par là) mais n’est une garantie de rien. Les pistes peuvent avoir souffert. Sois conscient qu’il te faut avoir un peu de niveau et que tu dois être autonome en essence, en eau, en cas de panne ou d’incident.

Bon voyage !

C’était ma troisième fois en Norvège avec des pneus cloutés donc pas de souci. Si tu veux en savoir plus sur la pause, le choix des clous et la conduite sur neige/glace, je t’invite à filer lire cet article.

Au delà de ça, rien d’exceptionnel. Équipés de vêtements chauffants, nous avons rallié Paris puis Algésiras au plus droit. Pour toute la partie Norvège, tu trouveras beaucoup plus de choses intéressantes dans mon voyage au Cap Nord.

Nous avons quand même fait une halte technique à Paris pour changer nos pneus et prévoir des équipements différents pour la suite.

Là encore, rapide traversée dans l’après-midi du détroit de Gibraltar pour évacuer rapidement les formalités d’entrée au Maroc et filer vers Fès.

A Fès, nous en profitons aussi pour récupérer un peu de sommeil dans un vrai bon hôtel.

Fès est selon moi l’une des plus belles villes du Maroc avec son quartier des tanneurs. Alors on s’accorde également un peu de flânerie dans ce dédale de ruelles. N’esquive pas les guides, ça ne sert à rien. Ils vont te poursuivre pendant toute la visite. Choisis-en un et explique lui bien ce que tu veux et ce que tu ne veux pas ;-)

De la belle route via Ifrane/Azrou avec ce fameux col où tu croiseras une colonie de macaques. On s’économise, la suite va être longue.

Cela dit, si tu veux bien plus corsé, va consulter notre voyage « Paris-Dakar » en Transalp, une grosse partie de notre traversée marocaine se déroule en off road.

Attention, à ces époques, il fait très froid. On évolue souvent en altitude et les températures restent négatives longtemps dans la matinée.

On en avait quand même un peu marre de traîner nos guêtres  sur route avec nos Ténéré. Alors on s’est offert la piste du Tizi n’Ouaro. Un superbe col sur une très belle piste en altitude que je te conseille.

Attention, il n’est pas rare qu’il soit enneigé et c’était le cas. Nous avons traversé de nombreuses langues de neige. Un peu plus et nous étions contraints de faire demi-tour.

Au niveau du col, tout s’arrange car l’autre versant est exposé au soleil et la piste y est plus large et facile.

En sortant de la piste, je t’emmène vers les majestueuses gorges du Dadès. Une route toute en lacets suivie des gorges hautes en couleur.

Il fait 20 degrés, on se sent bien et là, au détour d’un virage à l’ombre, une immense plaque de verglas. Fais super attention. À cette époque, les routes sont hyper piégeuses.

Petit lunch stop à Ouarzazate. Il est 15h00. Allez, plus que 470 km de route pour rejoindre Agadir.

A partir d’Agadir, ce n’est plus qu’une longue ligne droite pour rejoindre la frontière mauritanienne.

Fais attention, le vent y souffle souvent de travers et ramène de larges bandes de sable que je te déconseille de passer à fond.

Même s’il est monotone, le paysage reste splendide avec quelques traversées d’oueds qui se jettent dans l’Océan.

La trace que je te propose comporte quand même une petite excursion sur les plages au sud d’Agadir, histoire de tester un peu nos Ténéré dans le sable avec leur chargement. Ça va te calmer direct.

Direction la frontière mauritanienne à Guerguerat. Quelques centaines de mètres avant la frontière, une immense station service sur ta droite, te permettra de faire le plein. Il en y a aussi une 80 km avant la frontière, à Bir Gandouz.

Arrive de bonne heure car la file de voitures et de camions est interminable pour entrer en Mauritanie.

Bon, c’est pas super classe ce que je vais te dire, mais globalement, avec un petit signe et quelques discussions, les véhicules acceptent de laisser passer les motos en tête de convoi.

Vers 9h00, ouverture des immenses portes et contrôle pour la sortie du Maroc.

Tu vas ensuite pénétrer dans l’impressionnant « No Man’s Land », une bande de 3 kilomètres qui n’appartient ni au Maroc, ni à la Mauritanie. C’était autrefois une piste dangereuse et minée.

Il n’en est plus rien. Le Maroc en a goudronné les 2/3. Il n’existe plus aucune difficulté, même si toutes sortes de trafics semblent y régner, avec de nombreux laissés pour compte.

Arrivé au poste frontière de la Mauritanie. Validation du visa que tu auras pris soin de faire en France et passavant (déclaration de ta moto aux douanes).

Fais confiance aux « passeurs » qui vont te proposer du change et une carte sim pour ton téléphone. Le taux et les prix sont très raisonnables et ça t’évite de t’arrêter et de chercher tout ça dans une ville.

Au niveau de Chami, nous avons coupé plein ouest, à travers le banc d’Arguin, vers le camp Arkeiss au Cap Tafarit avec une superbe piste de sable pour y aller. Cap Tafarit: quelques tentes face à la mer, et un délicieux poisson fraîchement pêché y est servi. Douche sommaire, mais douche quand même.

Départ du Cap Tafarit par une piste très roulante, toutefois traversée par de grandes langues de sable profond.

La piste est grisante, du coup tu as tendance à te laisser aller… jusqu’à la chute. Nous nous sommes tous les deux faits piéger avec Amaury.

La piste rejoint ensuite la route, puis Nouakchott que nous laissons vite derrière nous.

200 km au sud de Nouakchott, la trace part plein ouest vers l’Océan. Nous voulions atteindre un lieu appelé « The Beach Behind the Dunes » pour y bivouaquer.

Comment dire, nous nous sommes plantés dans un immense chott (lac pas vraiment asséché) et avons mis 5 heures pour sortir nos Ténéré. Il y forcément moyen d’y aller mais choisis une autre piste ou en tous cas, vise bien plus à droite que notre trace qui passe au milieu du chot (repéré sur ton GPS si tu as une bonne cartographie).

Nous sommes ressortis de là et avons filé sur Tiguent pour laver nos motos et trouver une auberge où dormir.

Au sud de Tiguent, difficile de te donner des infos fiables mais surtout pérennes.

La route qui mène vers le Sénégal,  était en travaux et ressemblait plus à une piste difficile et piégeuse lorsque nous y sommes passés de nuit.

Au niveau de la ville de Keur Macene, la piste part sur la droite pour longer le fleuve Sénégal jusqu’à Diama barrage.

Tu pourrais poursuivre la route plein sud, jusqu’à Rosso pour passer le fleuve Sénégal sur le célèbre bac, mais Amaury et moi y avons vécu à chaque fois de pénibles et douloureuses expériences d’arnaques au passage du bac et de la frontière. A proscrire.

Le passage à Diama Barrage est nettement plus cool.

En revanche, en fonction des saisons, la piste qui longe le fleuve et pénètre dans le superbe parc du Diawling est donnée pour facile ou… infernale. Perso, je n’ai connu que des passages faciles.

Mais bon, pour avoir bien observé les lieux, il existe deux pistes rigoureusement parallèles. Une en contrebas qui doit effectivement être difficile en saison des pluies. Une en hauteur avec un fond bien plus dur et à mon sens plus praticable à moto.

A mi piste, de nuit, nous avons décidé de planter nos tentes un peu à l’écart de la piste. Sans savoir que nous étions au milieu des marécages et du parc du Diawling, qui recense une multitude d’oiseaux… mais aussi des crocos et des phacochères ! C’est toi qui vois.

En sortant du parc, juste avant Diama te sera demandé une taxe. Direction le barrage de Diama.

Alors, à Diama (sortie de la Mauritanie) on va te demander : 10 euros pour tamponner ton passavant (la sortie de ta moto du territoire), 10 euros pour tamponner ton passeport et 6 euros pour traverser le pont-barrage.

De l’autre côté du pont, pour l’entrée au Sénégal, on nous a demandé : 5 euros de passavant, 15 euros d’assurance pour un mois et nous avons donné nos papiers à un passeur pour 10 euros qui nous a réglé l’affaire au plus vite.

Entrée au Sénégal, tout change. Les couleurs, l’habitat, le monde tout. Direction Dakar par des routes ultra encombrées. La trace te mène à Saly, chez Tessa, dans une très jolie maison d’hôtes. Elle fait aussi un petit tour dans les dunes de Lac Rose mais aussi chez Madou Bocoum dans Dakar, lequel tient un magasin/atelier de motos, si tu as besoin.

654 km de route, ça peut paraître long et chiant. Pourtant, en prenant la direction de la Guinée Conakry, tu sors du tourisme de masse. Les regards sont plus étonnés. La route est bonne avec parfois de gros nids de poule et surtout énormément de véhicules en panne. Cette route est l’axe principal d’échange entre le Sénégal et le Mali voisin. Les camions surchargés de marchandises sont rarement en bon état.

Attention aussi aux chèvres qui traversent la route.

La route traverse la Parc du Niokolo Koba classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Ça peut faire un bon stop.

Kédougou est une ville frontière. La trace t’emmène dans une auberge au bord du fleuve Gambie, dans un relais de chasseurs. Pourquoi pas?!? Mais de là à enfermer deux pauvres macaques dans une cage de trois mètres de diamètre pour distraire trois pauvres pèlerins, là, j’avoue que je comprends carrément pas le concept.

Retrouve la suite de ce Kap2Cap dans “La Guinée – Kap2Cap by Lolo – part 2”