DISTANCE : 2650 km
|
DIFFICULTÉ : 3/5
|
BEAUTÉ DES PAYSAGES : 5/5
|
BUDGET : 4090€
2.600 kilomètres, à moto, à quatre, en famille, sur 2 Royal Enfield de l’Agence Vintage Rides, chargées comme des mules. Ces 21 jours de « vacances » au Pérou n’auront pas été vraiment de tout repos ! Bien sûr, il y a eu le Machu Picchu, le lac Titicaca, la Vallée Sacrée, mais il y a eu, aussi et surtout, le Canyon de Colca , la Vallée des Volcans, le fameux Soroche (le mal des montagnes), les condors, la montagne aux 7 couleurs, plusieurs cols à 5.000 mètres d’altitude au cœur de la Cordillère des Andes, la feuille de coca savamment mastiquée et tant de choses que le mieux… reste encore de te plonger dans ce voyage découpé en plusieurs étapes. Un voyage que tu pourras d’ailleurs réaliser avec Vintage Rides qui nous a prêté les motos, mais aussi fourni des tonnes d’infos sur le pays, les pistes à emprunter, avant de nous laisser voler de nos propres ailes. Pour plus de confort, un guide, un véhicule d’assistance et aussi pour voyager en petit groupe, n’hésite surtout pas à faire appel aux services de Vintage Rides.

LE BUDGET
LES INDISPENSABLES
Pas simple de s’équiper pour couvrir des températures qui vont de 0 degré le matin à un vingtaine dans la journée mais avec un ressenti supérieur. Sache qu’il est quand même plus facile d’avoir un peu chaud dans la journée que d’être congelé lorsque tu roules toute une matinée.
La poids et le volume des bagages emportés sont toujours des choses complexes à gérer sur une moto. Néanmoins, garde absolument de la place pour de bonnes chaussures de marche, certains sites et certaines randonnées étant quand même incontournables (et impraticables avec des bottes de moto)
Du paracétamol pour lutter contre le mal des montagnes.
Pense à prendre un adaptateur pour prises électriques (type USA)
Pour téléphoner, l’idéal reste de prendre une carte Sim péruvienne. Pas pour appeler ta famille (pour ça, tu peux attendre le réseau Wifi des hôtels le soir) mais en cas de souci sur une piste.

N’oublie pas: froid le matin, chaud dans l’après-midi.

Montagnes de 7 couleurs. Une rando à faire absolument.
BON À SAVOIR
Pas de visa nécessaire, juste un passeport en cours de validité.
En revanche, il est possible que tu transites par les USA ou le Canada. Alors, n’oublie pas (même pour un transfert d’avion) de faire ton esta, une autorisation obligatoire de voyage. L’Esta ou l’AVE (équivalent canadien) se font en ligne.
Permis de conduire international obligatoire. La demande s’effectue en ligne sur ants
Le soroche ou mal des montagnes est quand même assez courant. N’oublie pas que dès le deuxième jour, tu vas monter à près de 5.000 mètres d’altitude. Les symptômes sont les suivants: mal de tête, nausées, manque d’appétit, fatigue.
Le Soroche n’a rien à voir avec votre forme physique. On peut être un athlète et en souffrir. De même, perso, je n’en ai pas souffert au début mais à la fin de mon séjour alors que le corps est censé s’habituer.
Quelques petits trucs pour lutter contre le Soroche: d’abord, redescendre aussitôt si l’on se sent vraiment mal. Ensuite, boire beaucoup d’eau; manger léger, mâcher la feuille de coca et éviter les efforts troip importants les premiers jours.
Jamais mais lors jamais nous ne nous sommes sentis « en danger » au Pérou. A l’arrivée à l’aéroport d’Arequipa, le chauffeur de taxi nous a juste mis en garde contre quelques manifestations contre l’exploitation abusive et intensives de mines. Certains routes étaient parfois barrées. Mais en dehors de ça, le Pérou nous est apparu comme hyper pacifique.
Globalement, toutes les pistes empruntées nous sont apparues comme faciles.
Basse de selle, douce à la remise de gaz, la Royal Enfield s’est avérée être un sacré bon « cheval » pour le Pérou. Ce n’est pas une enduro mais ce n’est pas ce que nous cherchions non plus.
Nous avons tenté de réserver nos hôtels la veille pour le lendemain. Lorsque ce n’était pas possible, nous avons néanmoins et toujours trouvé à nous loger. Booking peut s’avérer une excellente solution pour repérer un établissement libre le soir même.
Lors de notre voyage, nous avons été accueillis par Josh, le guide de Vintage Rides et avons croisé leur groupe deux fois. Une top organisation avec un guide hyper sympa.
Bon, va falloir t’y faire, la viande est quand même la base de la nourriture au Pérou. Celle d’alpaga mais aussi le Cuy, ce bon vieux cochon d’Inde qui attend pourtant et sagement à la maison dans une cage. Il paraît que ça ressemble à du gibier ou à du lapin. Pas goûté.
Il y a aussi l’excellent lomo saltado, un suté de bœuf aux tomates, poivrons et oignons arrosé de sauce soja et avec des pommes de terre frites, qui se sert aussi au petit dej.
Ou encore, le ceviche. Du poisson cru mariné dans du jus d’agrume.
DÉCOUVRIR LE PÉROU EN VIDÉO

FAMILY ROAD TRIP AU PÉROU: 3.000 kilomètres, à moto, à quatre, en famille, sur 2 Royal Enfield chargées comme des mules, ces 21 jours de "vacances" au Pérou n'auront pas été vraiment de tout repos ! Bien sûr, il y a eu le Machu Picchu , le lac Titicaca, la vallée Sacrée,, mais il y a eu, aussi et surtout, le Canyon de Colca , la Vallée des Volcans, le fameux Soroche (mal des montagnes), les condors, la montage aux 7 couleurs, plusieurs cols à 5.000 au coeur de la Cordillère des Andes, la feuille de coca savamment mastiquée et tant de choses que le mieux ... reste encore de te plonger au cœur de ces 27 minutes à couper le souffle ... altitude oblige !
TRESORS INCAS & SOMMETS DES ANDES | Le Pérou en Royal Enfield Découvrez le trailer de notre film "Trésors Incas et Sommets des Andes" sur notre nouvelle destination péruvienne en Royal Enfield! Johann, notre guide aventurier de Vintage Rides vous emmène sur l'Atliplano péruvien à la découverte du Machu Picchu, du lac Titicaca et de l'Amazonie!
LE VOYAGE
Sections 1 à 12 // pitch du voyage complet
DISTANCE : 2.650 km
DIFFICULTÉ : 2/5
Routes, pistes
juste en dessous de ces lignes, tu trouveras un lien pour télécharger gratuitement l’intégralité de ma trace.
Le premier quart de cette trace a été établi sur la base du voyage de Vintage Rides que je remercie et que je te recommande vivement pour un voyage tout organisé et guidé. Pour le restant, nous n’avions pas le temps de visiter la partie Amazonie, nous avons du choisir d’autres options.
Même si ce voyage a été fait en 2019, les traces et pistes ne devraient je pense pas trop varier.
Globalement, les pistes que je te propose sont vraiment très accessibles. Nous les avons parcourues à deux, pilote et passager, par moto. Autonomes avec nos bagages avec une seule chute à notre (mon!) actif.
Section 1 // Arequipa -> Chivay
DISTANCE : 168 km
DIFFICULTÉ : 2/5 si le mal des montagnes te prend
belle route
Tout le monde le dit, une journée d’acclimatation au pays et à l’altitude (Arequipa est déjà à 2.300 m) n’est pas de trop. La ville a presque le charme d’une ville andalouse en Espagne (cloitres du monastère, couvents coloniaux , place centrale, marché couvert).
C’est aussi l’occasion de découvrir les plats péruviens ou de « profiter » d’un dernier Mac Do !
Le lendemain, direction Chivay à la découverte des hautes terres du Sud.
Une fois sortie d’Arequipa par une piste qui longe l’aéroport et des chiens qui te courent après (va falloir t’y habituer), la trace t’emmène sur une route à l’excellent bitume et pas ennuyeuse du tout.
C’est une autre constante du Pérou : un excellent bitume et, en dehors des villes, peu de trafic. Cruiser à 70 km/h là-bas en Royal Enfield, sans pression, est un pur bonheur.
Montagnes à perte de vue. Le premier grand col, Paso de Potapampa, te fait grimper à… 4910 m d’altitude.
Premier gros point culminant donc au Paso de Potapampa qui t’offre une vue sans pareil sur huit volcans enneigés : Ubinas (5675 m), Misti (5822 m), Chachani (6075 m ), Ampato (6310m), Sabancaya (5976m), Huaca Huaca (6025m), Mismi (5597m) et Chucura (5360m).
Au fait, 4.900 mètres d’altitude: ça passe… ou pas. Si ça passe pas, tu te prends le « soroche » (mal de l’altitude) en pleine poire. Maux de tête, fatigue intense, envie de dormir.
Pour y remédier, tu trouveras un peu partout des feuilles de coca que tu peux prendre en infusion, mâchouiller ou sous forme de bonbons. Il se vend aussi des petites bouteilles d’oxygène mais on n’a pas essayé.
De toute façon, soroche ou pas et pour un premier col, il est conseillé de ne pas rester trop longtemps et de redescendre. Tu verras, la pince étau sur ta boîte crânienne va vite se desserrer.
Cette première étape est assez courte et tu peux arriver assez tôt, dès le début d’après-midi, à Chivay pour déjeuner sur la plaza des Armas.
Juste en entrant dans Chivay, arrête-toi pour acheter un « boleto turistico », il te servira pour entrer dans de nombreux sites, dont le canyon de Colca le lendemain.
Côté hôtel, nous avons débarqué à Casona Plaza Eco Lodge Colca à Yankee juste à côté de Chivay. Aucun intérêt.
Section 2 // Chivay -> Cruz del condor chaq’lla -> Chivay
DISTANCE : 100 km
DIFFICULTÉ : 2/5
Belle route et piste pour le geyser
Départ le matin à la découverte de ce Canyon de Colca, deux fois plus grand que le Grand Canyon au Colorado ! Tu vas longer le Canyon en direction du Cruz del condor chaq’lla, à 50 kilomètres à l’ouest de Chivay.
Sur la route en levant un peu les yeux au détour d’un virage après le petit village de Pinchollo, il est fort probable que tu découvres la fumée blanche crachée par le majestueux volcan Sabancaya, l’un des plus actifs au monde.
Impossible de rater le mirador principal de Cruz del Condor. D’immenses condors sont perchés sur les rochers aux alentours du parking. Béquille, coupe le contact et prends le temps d’aller au mirador pour observer les évolutions de ces B52 au-dessus du canyon.
Tu en arriveras presque à oublier que tu n’es pas le seul à découvrir ce spectacle.
Sur la route du retour, la trace t’emmène vers le geyser de Pincholo. La piste est très sympa, praticable, pas trop longue et te permet d ‘avoir un aperçu du comportement de ta Royal Enfield pour les jours à venir.
Photos sympas à faire au geyser, au pied du Hualca, un volcan enneigé qui culmine à 6025 mètres d’altitude.
Activités possibles au retour sur Chivay : sources d’eau chaude ; randonnées et en soirée possibilité d’observer la voute céleste au télescope.
Section 2 bis // Chivay -> Espinar
DISTANCE : 180 km
DIFFICULTÉ : 2/5
essentiellement piste
Bon, n’oublie pas de te ravitailler pour déjeuner le midi et en eau, car la trace est faite de pistes off road avec quasiment aucune traversée de village.
La piste est tout d’abord très large en début de parcours pour monter à nouveau à 4.800 mètres d’altitude.
La descente du col se fait par une piste bien cassante qui parait interminable.
Mais tu seras récompensé par les formes improbables et déchirées des trois canyons de Suykutambo dans lesquels tu t’apprêtes à plonger.
Passage par les ruines de Mawquallacta. On entre au cœur de l’histoire incas. Prends le temps de t’arrêter, celles-ci sont à l’écart des grands sites et tranquilles.
Les dix derniers kilomètres avant Espinar se font par la route. Espinar, la ville où le tourisme n’existe pas c’est certainement son seul intérêt ! Le seul hôtel que nous avons trouvé est l’hôtel Milagritos.
Pour info pas de chauffage dans les hôtels au Pérou, de l’eau chaude assez régulièrement. On évolue en permanence en altitude, les nuits sont vraiment très fraiches et cinq couvertures superposées ne suffisent pas parfois pas à te réchauffer …
Section 3 // Espinar -> Cusco
DISTANCE : 229 km
DIFFICULTÉ : 2/5
piste
Départ tôt le matin vers la vallée sacrée… non sans avoir sacrifié au petit dej’ péruvien: : alpaga, riz, frite, œuf, le tout dans la même assiette ! Avec ça, ton pneu arrière devrait avoir un bon grip.
Ce n’est pas sur la trace mais prends le temps d’aller faire un tour aux ruines de Kanamarka, à 10 km au nord-est d’Espinar.
A la sortie d’Espinar, tu récupères rapidement une incroyable piste au cœur des eucalyptus qui te mène vers de nouveaux sommets péruviens. Les pistes sont assez faciles mais éprouvantes car poussiéreuses et évoluant souvent au-dessus des 4000 mètres.
Elles varient entre fesh fesh, vraie piste et parfois petite route défoncées et accrochées à flanc de montagne, ce qui offre un peu de répit. La trace traverse pas mal de villages qui, le week-end, sont animés par de nombreuses fêtes, matchs de foot, etc. il y a vraiment de la vie au Pérou.
A moins de 30 kilomètres de Cusco la dernière piste que tu empreintes est vraiment dingue ! Au coucher de soleil les lumières sont irréelles. La vue sur Cusco est incroyable. Attention aux ornières.
Arrivée sur Cusco sans transition. Circulation dense, la conduite péruvienne est bruyante et sportive !
Day off // Cusco -> Chinchero -> Cusco
DISTANCE : 55 km
DIFFICULTÉ : 1/5
route et piste facile
Je te laisse t’organiser pour découvrir ce qu’il faut visiter à Cusco qui est pour moi, et je le regrette, une succession de boutiques de souvenirs et d’excursions (seul le marché central m’a bien plu).
Si tu veux échapper à la foule et que c’est dimanche, file au marché de Chinchero, à 27 km de là et à 3.772 m d’altitude.
Pour t’y rendre, je te propose (forcément !) de passer par la piste.
Chinchero est un site inca dont les ruines, au centre du village, se visitent. C’est aussi une ville aussi connue pour sa fabrication de textile dont tu pourras observer la confection.
Mais si tu y vas un dimanche, tu y découvriras aussi et surtout son marché. Attention, il y a deux marchés. Celui pour les touristes, en haut, dans la ville. Et celui en bas de la ville où il y a un parking. Orchestres, combats de coqs, troque, achat/vente et repas complet pour 3 euros (viande et pommes de terre cuite au barbecue pour 3 euros).
Le tout à partager avec toute la population locale super heureuse de pouvoir te faire découvrir/goûter tout ça.
Section 4 //Cusco -> Urubamba
DISTANCE : 96 km
DIFFICULTÉ : 1/5
route et pistes faciles
Belle journée en perspective avec une partie de route peu encombrée.
Puis tu empreintes des pistes faciles pour aller aux Salineras de Maras : 5000 puits (de 5 mètres carrés chacun) creusés dans la montagne et alimentés par une source hyper salée. La piste qui y mène domine ce site impressionnant.
Pas mal de monde en bas pour cette visite.
En repartant de Maras, je t’emmène vers les terrasses circulaires de Moray, des ruines incas en forme d’amphithéâtre qui auraient servi de laboratoires afin d’étudier les meilleures conditions (altitude, exposition) pour le différents types de cultures.
Arrivée à Urubamba à l’hôtel Terra Villa avec sauna !
Section 5 // Urubamba -> Ollataytambo -> Huran -> Sta Teresa
DISTANCE : 160 km
DIFFICULTÉ : 1/5
route
Afin de prendre le temps de visiter, tu peux largement découper cette section en deux parties. Une jusqu’à Huran, et l’autre de Huran à Santa Teresa.
On continue la visite de la vallée sacrée en direction d’Ollataytambo à une trentaine de kilomètres de Urubamba. Situé à 2.800 mètres, Ollantaytambo sent bon le tourisme mais de façon plutôt sympathique. Plein de petites échoppes en bas et un site tout en hauteur, qui vaut vraiment le coup d’être visité.
Après midi cool à Huran, à la maison d’hôtes « Green house ». Un petit paradis perdu tenu par une américaine et son mari français.
Le lendemain, on repart à l’assaut d’une superbe route, toute en épingles, et de l’impressionnant col d’Abra Malaga perché à 4.320 mètres.
Puis les derniers 30 kilomètres par une piste pas formidable mais avec une végétation différente car nous redescendons à 1.300 mètres et il fait donc plus chaud.
L’arrivée sur Santa Teresa se fait par une piste poussiéreuse avec des épingles assez serrées et un peu de circulation arrivant parfois en face.
Stop à l’hôtel Eco quechua lodge au pied d’un torrent avec des chambres très jolies. Bon, c’est pas les champions du service mais le lieu est vraiment sympa.
Day Off // Visite Machu Picchu
DISTANCE : 20 km
DIFFICULTÉ : 2/5
taxi, marche, bus, train, marche, taxi
Aujourd’hui, visite du Machu Picchu, la cité inca perdue. Réserve tes billets bien avant ton voyage car les places sont limitées. Tu peux prendre un guide qui te racontera sa version de l’Histoire du Machu Picchu, elles sont nombreuses…
Départ en taxi direction la gare de train d’Hydroelectrica. Plutôt que de prendre le train pour rejoindre le pied du Machu Picchu, nous avons décidé de longer la voie ferrée une heure trente à pied. Tu vas te moquer mais c’était carrément agréable.
Arrivée à Aguas Calientes et là… c’est le drame : une sorte de Disneyland avec une horde de touristes qui attendent leur bus pour monter jusqu’au fameux Machu Picchu. Autre alternative pour y monter : en marchant, on prendra cette option pour en redescendre.
Arrivée au Machu Picchu. Devant le spectacle grandiose que t’offre ce site archéologique le plus célèbre du continent, tu fais abstraction de cet afflux de touristes. Esteban, Zia, Tao les cités d’or… on y est !!
Face au Machu Pichu il y a le Wayna Picchu à 2.720 m que tu peux gravir en une bonne heure de marche. Il faut un billet qui autorise cette ascension en nombre limité. À prévoir aussi bien à l’avance.
Après 3 heures de contemplation et d’émerveillement, retour à Aguas Calientes à pied pour y attendre notre train. Aguas Calientes avec la tombée de la nuit prend des airs de Far West avec ce train qui entre en plein centre de la ville et d’où sortent des centaines d’ouvriers casques à la main…
Retour à l’hôtel avec des images plein la tête.
Section 6 // Sta Teresa -> Ocobamba -> Ollantaytambo
DISTANCE : 280 km
DIFFICULTÉ : 3/5 du fait de sa longueur
route, pistes
Grosse journée… 11 heures de moto. 80 km de route puis 200km d’off road en passant par Chancamayo (le point le plus au nord de notre périple) puis Ocobamba.
À l’époque (2019) nous n’avons pas trouvé d’endroit pour dormir à mi parcours, on a donc tout fait d’une traite. Il faut dire que tu sors de la Vallée Sacrée, donc plus de touristes à l’horizon mais pas d’hébergement non plus !
En partant assez tôt de Santa Teresa tu peux arriver à midi à Chancamayo. Le climat change, il fait chaud, on traverse désormais une végétation complètement différente, luxuriante, de type amazonienne.
Après Chancamayo on repart pour 105 km de piste parfois roulante, parfois trialisante. Vers 14 h nous trouvons à déjeuner local à Ocobamba (soupe, riz, viande et patates).
Rapidement il faut repartir. La piste se tord en épingles serrées pour remonter à 4.600 mètres d’altitude jusqu’au village de Yanamayo. C’est magique : une piste déserte, un village minuscule de péruviens en habits traditionnels, des élevages d’alpagas et au loin des pics enneigés à plus de 6.000 mètres c’est vraiment ce qu’on a préféré de tout le voyage. C’est irréel !
La nuit est tombée, il fait froid, il reste quelques neiges éternelles… On finira les 35 derniers kilomètres de piste sous un ciel étoilé.
Arrivée à Ollantaytambo on a pris le premier hôtel qui venait. Frigorifiés mais euphoriques d’avoir assisté au plus beau spectacle que nous offrait généreusement le Pérou.
Section 7 // Ollantaytambo -> Checacupe
DISTANCE : 158 km
DIFFICULTÉ : 1/5
Route
Direction Checacupe. Petit stop à Urubamba à Ceramica Seminario pour découvrir les œuvres de Pablo Seminario. Un lieu un peu barré et accueillant où tu pourras rapporter quelques souvenirs différents des classiques échoppes de Cusco.
Le trajet se fait par la route toujours entourée de paysages somptueux.
Arrivée à la Casona de Checacupe, jolie auberge bleue où nous attend une cérémonie où un chaman vénère Pachamama, en lui faisant des offrandes sucrées afin d’assurer de bonnes cultures pour les mois à venir.
Section 8 // Checacupe -> 7 colores -> Titicaca
DISTANCE : 432 km
DIFFICULTÉ : 2/5
route, pistes pour les 7 colores et Titicaca
Départ tôt vers les « siete Colores » les fameuses montagnes aux sept couleurs de Palcoyo.
Après quelques kilomètres de route, c’est à gauche sur une très belle piste. Traversée de très jolis villages, avec moutons, lamas, alpagas. Après quelques lacets bien serrés, tu arrives sur un parking pour finir ton ascension à pied, à 4.900 mètres d’altitude et c’est tout simplement gigantesque, magnifique, somptueux.
Attention au soroche qui peut toujours te prendre, même si tu n’y as pas été sensible jusque là.
Un autre site plus près de Cusco permet d’admirer d’autres montagnes aux sept couleurs, la montage Vinicunca, mais elle est beaucoup plus fréquentée.
Depuis Sicuani, la route nationale qui pourrait être ennuyante, s’avère plutôt agréable. Certes on roule sur le bitume mais les paysages sont grandioses. Des montagnes gigantesques à pertes de vue, des champs couleur or, du foin en forme de chapeau chinois à travers champs, un lac salé… bref tu ne te lasses pas de la variété des paysages que tu traverses !
Après plusieurs kilomètres de bitume, la trace débouche sur une piste et traverse plusieurs petits villages avec des petits marchés. N’hésite pas à t’arrêter pour y grignoter à l’ombre d’un parasol quelques délicieuses fritures, pommes de terre, salade, avec les locaux. Accueil chaleureux garanti autour de leur table.
Tu reprends la piste et au détour d’un virage, ouvre grand les yeux car au loin tu découvriras le célèbre lac Titicaca, le plus haut lac du monde navigable. Tout simplement magique ! Après quelques kilomètres de piste très roulante tu arrives à la casa de Valentin, un endroit accueillant au pied du lac.
Si tu es courageux, un plongeon dans le lac, au soleil couchant suivi d’une soupe bien chaude car la température tombe très bas. Avant de te glisser sous les nombreuses couches successives de couvertures, en guise de bouillotte n’hésite pas à demander des bouteilles remplies d’eau chaude que Valentin te préparera. Ça peut prêter à sourire comme ça, mais tu ne le regretteras pas !
Profite de cet endroit paisible et légendaire pour t’accorder une journée off. L’endroit est hyper calme il y a un tout petit marché au village où tu peux te rendre à pied par la plage. Éviter la ville de Puno qui ne présente aucun intérêt.
Section 9 // Titicaca -> Cabanaconde
DISTANCE : 389 km
DIFFICULTÉ : 1/5
route
Ce retour de Llachon nous a beaucoup posé question. Le trajet était long et on ne savait pas si les pistes qui coupent au plus court, entre deux volcans, étaient praticables. S’il existait des possibilités pour dormir ou se ravitailler en essence. Alors, on l’a joué raisonnable par la route.
A mi route et finalement, on a quand même voulu couper plus au sud par les pistes, au cœur des Salenas, mais un problème de kit chaîne en fin de vie nous a imposé de faire demi-tour et de rejoindre Chivay puis Cabanaconde par la route. Du coup, la trace de cette journée est un peu perturbée.
Nuit au Kuntur Wassi Colca Hôtel à Cabanaconde.
Section 10 // Cabanaconde -> Laguna de Mucurca -> Cabanaconde
DISTANCE : 150 km
DIFFICULTÉ : 1/5
très belle route puis piste
Allez, je te lâche un peu avec les kilomètres. Aujourd’hui, journée tranquille d’à peine cent cinquante kilomètres mais qui vaut vraiment le détour. Un lieu improbable !
Après avoir fait le plein sur les hauteurs de Cabanconde, je t’envoie vers la splendide lagune de Mucurca. Attention, la trace t’envoie par la route jusqu’au début de la piste. Je n’ai pas réussi à la tracer sur Basecamp mais tu ne peux pas te tromper, c’est elle qui part à gauche.
Il n’y en a qu’une, tu la suis jusqu’à la lagune salée, à 4.000 métres d’altitude ou règnent flamants roses et taureaux noirs ébène. Derrière, un volcan qui crache de la fumée. S’il existe des traces de 4×4 sur la lagune, tu peux aller jouer un peu avec ta moto en ne craignant pas de t’enliser.
Section 11 // Cabanaconde -> Valle del Canco -> Andagua
DISTANCE : 120 km
DIFFICULTÉ : 2/5
piste, route
Là, je t’ai réservé une vraie surprise. Quelques kilomètres de route jusqu’à Huambo. Juste en entrant dans le village, la trace part à droite sur une piste. Elle surfe d’abord sur les bords assez larges du canyon. Puis, elle s’y enfonce pour ne plus laisser place qu’à des cailloux, une sensation minérale, de plongée dans les entrailles de la Terre, avec des précipices abyssaux bordés de roches immenses verticales et épaisses.
Ensuite la piste remonte l’autre rive du canyon pour déboucher sur une oasis de verdure. Et même si tu retrouves le bitume, le trajet n’en reste pas moins extraordinaire. La route qui mène à Andagua te donne l’impression d’être sur des montagnes russes au milieu de cactus.
Un fois au fond, tu vas traverser 3 ponts qui enjambent une rivière tumultueuse. En 2019 la piste venait d’ouvrir reliant le canyon de Colca à la vallée des Volcans mais personne n’était capable de nous le dire lors du passage dans les villages précédents. Même aujourd’hui, Google refuse de te faire passer par là.
Ensuite, lla piste remonte sur l’autre rive du canyon pour déboucher sur une oasis de verdure. Et même si tu retrouves le bitume, le trajet n’en reste pas moins extraordinaire. La route qui mène à Andagua te donne l’impression d’être sur des montagnes russes au milieu de cactus.
Arrivée à Andagua. Sur la plazza des Armas on trouve un bâtiment ressemblant à un hôtel où nous aurons même un filet d’eau chaude pour la douche. On devient de plus en plus poussiéreux…
Sur la plazza des Armas un « restaurant » avec au menu poulet complet accompagné de frites ! Comme souvent dans les villages il y a encore une fête, avec une fanfare qui défile autour de la place…
Section 12 // Andagua -> Corire -> Arequipa
DISTANCE : 324 km
DIFFICULTÉ : 1/5
route
Départ pour Arequipa avec une étape à Corire où tu peux découvrir des Pétroglyphes, ces dessins gravés dans la pierre. La route passe encore une col incroyable et continue de serpenter.
Retour sur Arequipa par la Pan Américaine bondée de camions mais entourée de montagnes mangées par les sables blancs. Jusqu’àu dernier kilomètre, le Pérou n’aura eu de cesse de t’ émerveiller.
CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT PAR LOLO: « Après avoir consacré 23 années de ma vie au journalisme, j’ai décidé de n’en garder que les 5 passions qui m’animent : la moto, la prise de vue, les voyages, les rencontres et te transmettre toutes ces émotions, ces instants sous forme de récits vidéo ou écrit. Ce site est ainsi et désormais le prolongement de ma chaîne You Tube. J’espère qu’il saura satisfaire ta soif d’aventure, que celle-ci débute sur le pas de ta porte ou à des milliers de kilomètres, peu importe ! »

