Le sac à dos HPA Infladry 25, c’est un sac pensé pour la mer, mais parfait pour faire de la moto. La preuve, je l’ai utilisé pendant 15 jours en roadtrip en Afrique du Sud et il a survécu à ma vie de touriste-reporter-motard-baroudeur du dimanche. 

HPA, c’est Français Monsieur !

HPA est une marque française apparue en 2004, basée à Boulogne-Billancourt (la ville de TF1) mais tournée vers la mer. La marque est spécialisée dans la bagagerie technique pour les activités nautiques et natures, ainsi que les applications professionnelles et militaires. Son logo représente un tétrapode, la structure en béton qui sert de brise-lame, ce qui donne la confiance des mecs pour la solidité de leurs produits ! 

Bien connu chez les militaires, pompiers et autres professions, le sac à dos MOLLEDRY 40 est leur produit phare. Mais j’ai préféré le petit frère, plus discret, l’Infladry 25. Pourquoi ? Vous allez comprendre.

Étanche plutôt qu’imperméable ?

Les sacs à dos sont souvent déperlant, imperméables, voir waterproof au mieux. Mais il s’agit généralement de traitements chimiques du tissu pour résister à un certain niveau d’eau et d’humidité. Parfois, c’est la fibre qui est “water-resistant“, on pense à la célèbre fibre Gore-Tex que beaucoup d’entre nous apprécions. Mais ces tissus finissent généralement par saturer rapidement à moto, dans des conditions pourries.

Si vous voulez soigner votre look et éviter les sacs-poubelles, il faut donc un sac étanche. Attention, un sac dit étanche n’est pas forcément insubmersible et vous ne pourrez par faire de la plongée avec. En même temps, nous sommes sur un site moto et l’aquabike reste réservé aux petites vieilles en thalasso. 

L’étanchéité se mesure par l’indice IP d’une échelle 1 à 8. L’Infladry annonce IPX8, rien que ça. D’ailleurs, HPA lui a greffé une valve de gonflage/dégonflage. Comme ça, si vous avez oublié votre bouée canard pour barboter, vous êtes bien. 

Rester étanche, même par temps sec

L’autre avantage de l’étanchéité, c’est qu’elle protège hermétiquement ce qu’il y a dans le sac, et pas que de l’eau. On pense notamment à l’humidité, l’air et surtout la poussière soulevée en roulant et qui s’infiltre pernicieusement partout. Si vous souhaitez protéger comme il se doit votre équipement photo ou autre ordinateur, sans tout emballer dans un sac plastique façon “Zezette épouse X”, c’est la bonne solution. 

Cela passe par un système de fermetures étanches, elles aussi. On pense alors tous à ce sac de plongeur hipster, repliable en 3 tours, « Roll top ». C’est tendance pour le look, mais on perd un peu de contenance avec un sac pourtant plus gros. Ensuite, ce n’est pas l’ouverture la plus rapide. 

Comme j’ai besoin d’accéder une centaine de fois par jour à mes affaires dans le sac, j’ai préféré la version avec fermetures zip totalement étanches (Zip 68), notamment pour dégainer mon appareil photo plus rapidement. Un zip étanche possède un gros défaut : il est un peu dur à utiliser et il faut lubrifier la fermeture régulièrement. HPA fournit d’ailleurs 2 petits tubes de vaseline.  N’hésitez pas à en mettre régulièrement pour prolonger la durée de vie du sac. Sur les fermetures, je précise…

Gros et pratique ? Ou petit et coincé ?

Je n’aime pas prendre des sacs de plus de 30 litres. Déjà ce n’est pas bon pour mon style et surtout pas bon pour mon dos. Je préfère limiter le poids et donc la fatigue. Je sais que Momo Govignon préfère ressembler à un randonneur perdu plutôt que de mettre une sacoche de réservoir. Chacun sa notion du confort.

Le HPA Infladry 25 fait donc 25 L, la taille idéale selon moi. La poche principale est grande, de forme quasi rectangulaire, on perd peu d’espace quand elle est fermée. À l’intérieur, il y a aussi une pochette amovible rembourrée. Elle permet de glisser un petit ordinateur portable 13 pouces ou une tablette, et possède des petits rangements bien pratiques pour compartimenter ses affaires. Elle s’attache au fond du sac avec un velcro pour ne pas se balader partout à chaque ouverture. 

Le HPA possède aussi une petite poche devant, pas très large, mais très profonde qui permet de glisser pas mal de choses. Oui, on parle toujours de sac à dos. Si ce n’est pas assez pour vous, le sac est pourvu de systèmes d’attaches MOLLE, façon militaire, qui permet d’ajouter des poches, des étuis, etc. Il y en a sur les côtés et sur les bretelles notamment. 

Enfin, il y a quatre passants et des attaches de fixation qui permettront de sangler le sac sur la selle si besoin. Le sac se ferme avec des sangles à clips, pour compresser le contenu. Et il possède une poignée de transport sur le dessus.

Suffisamment costaud pour la moto ?

Vous me pardonnerez de ne pas mettre foutu au tas pour tester sa résistance à l’abrasion et aux chocs. Mais le sac à dos est plutôt robuste. Confectionné en TPU 420D (norme d’étanchéité) et renforcé sur le fond en TPU 840D, il est souple et léger, mais résistera aux mauvais traitements et frottements du quotidien du type balancé dans un fourré pendant la pause photo. 

Inconvénient, il ne possède aucune protection contre les chocs et c’est son point faible pour la moto. Le prix à payer pour avoir un sac léger (1,3 kg) et qui évite le look Tortue Ninja. Pour protéger mes affaires, j’ai compensé en achetant un «PadPack » de leur catalogue, un sac photo, lui aussi étanche. Enfin, les plus angoissés pourront emballer leurs affaires dans des serviettes de plage, mais ce n’est pas pratique. Le mieux, c’est de ne pas tomber. Mais ça, c’est l’aventure qui décide.

Est-il confortable sur mes frêles épaules ? 

Honnêtement, avec une veste moto, le confort du sac à dos ne sert pas à grand-chose. Mais les bretelles sont ergonomiques et bien larges, un peu rembourrées et le sac s’enfile facilement, même avec une grosse veste. Il ne glisse pas sur les épaules, possède une petite sangle de poitrine et une autre, autour des hanches, que je trouve encombrante et peu utile (goût personnel) et que j’ai donc retiré.

Le dos est pourvu de mousses épaisses à l’extérieur, couvertes de tissu mesh et petites aérations pour ne pas transpirer si vous décidez de continuer à pied. Au-delà du confort pour votre dorsale moto, cela permet de protéger le contenu du sac de vos mouvements, notamment si vous courbez le dos, le sac ne se pliera pas en forçant sur les affaires.

Faut-il l’acheter ?

La question arrive un peu tard pour moi, car je l’ai déjà acheté ! Mais, mon retour d’expérience pendant mon voyage en Afrique du Sud m’a convaincu qu’il s’agissait d’un excellent achat. Il a résisté aux différents mauvais traitements, a résisté à la pluie, à la poussière, aux cailloux et a même fait un tour dans la neige le temps d’une pause à 3 200 m d’altitude. Pratique pour ranger ses affaires avec les bonnes pochettes, il est aussi suffisamment discret pour être utilisé “dans le civil” quand on fait du tourisme.

La bonne surprise de ce sac HPA, c’est qu’il est à 159 euros sur leur site internet, là où les concurrents « main stream » comme Dakine ou North Face, facturent à plus de 200 euros, pour un produit peut-être plus sexy, mais moins rustique et pas du tout étanche. L’Infladry 25 propose un bon rapport qualité-prix pour un sac aux prestations haut-de-gamme. Surtout, que le site est réactif et peut faire l’envoi en moins 24 h si vous commandez avant 14 h. 

Si vous aimez en mettre plus, avec une fermeture “roll top”, je vous conseille le grand frère de 40 L baptisé MOLLEDRY 40. Et si c’est trop cher pour votre budget parce que vous avez tout claqué sur le shop de Kap2cap.fr, vous pouvez faire un tour chez Decathlon qui propose un “roll  top” de 30 L, aux prestations plus basiques, mais pour seulement 60 euros. 

Fiche technique HPA Infladry 25

  • Poids : 1,3 kg
  • Dimensions : L 28 cm X H 46 cm X l 17cm
  • Volume : 25 L
  • Prix : 159 euros
  • Site : HPA-shop.fr

N’hésitez pas à partager votre expérience et donner votre avis !

Cet article a été écrit par Julien Muntzer: “Journaliste depuis 2010, j’ai d’abord été reporter pour France24 et TV5Monde avec beaucoup de voyages en Afrique. Mais comme je suis un peu farfelu et surtout obsédé par la moto depuis gosse, j’ai décidé de remonter en selle à la trentaine. La moto, c’est le fil rouge idéal pour vivre et raconter de belles histoires, en en prenant plein la gueule”.

Par |Publié le : 25 août 2022|4 Commentaires|

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4 Commentaires

  1. Simon 20 mai 2023 à 10h27-Répondre

    Bonjour !

    Est-ce qu’en gonflant le sac bien dur il finit quand même par se dégonfler un peu ou pas du tout ?
    Le mien n’a pas l’air d’avoir de fuites mais finit par se ramollir après quelques minutes…

    Merci

  2. E Gautier 27 décembre 2022 à 10h01-Répondre

    Merci Lolo pour la présentation de ce sac.
    Pour les moins fortunés on trouve effectivement des alternatives correctes du côté de chez décathlon avec leur marque Itiwit destinée aux sports aquatiques.
    Des modèles 20 et 30 litres bien moins accessoirisés pour respectivement 35 et 60€ mais avec quand même de quoi sangler les sacs sur une moto ou un vélo et avec une étanchéité testée et approuvée.

  3. Arnaud 27 août 2022 à 8h28-Répondre

    Bonjour,
    C’est donc la perle que je recherchais !
    Petit bémol apparemment, rien n’est prévu pour un Camelback.😭

  4. Yannick 26 août 2022 à 11h51-Répondre

    Il faut vraiment que j’arrête de venir lire ici …
    Chaque fois je repars avec un nouveau besoin irrépressible ;)
    Pour le coup, ça attendra, mais c’est une marque à garder en tête pour un prochain trip.

    Merci pour l’article intéressant et subtilement humoristique ;)

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