Le Morocco Desert challenge, un rallye de pèquenot pour ceux qui parle picard ?

Faut un peu traduire mais avec l’habitude, on y arrive. C’est pas qu’il lui manque des voyelles ou des consonnes au Baratin quand il cause, ou qu’il ait un quelconque accent de sa Picardie, non faut juste lire un peu entre les lignes.

Droit dans les yeux, sans mentir!

Parler le Baratin quoi. Le Baratin, ça commence l’an dernier. Fin janvier 2024 où il te dit droit dans les yeux: « Après un Dakar aussi difficile, qu’est ce que je peux vivre de plus intense? Rien. » C’est ça mon coco, cause toujours, moi je parle, j’interprète et même je comprends le Baratin. Et moi, on me baratine pas.

Rallye de quartier ?

Et je sais ce que tu as derrière la tête. Entre nous je sais ce que tu peux vivre de plus intense. Comme gagner un Rallye Raid par exemple. Pour de bon. Pas la place de vainqueur en catégorie malle moto comme sur l’Africa Eco race en,2020, non. Devant. Devant tout le monde au scratch. Pour de bon. Bon, si t’en as pas entendu parlé, tu pourrais te dire que le Morocco désert Challenge, c’est un rallye de péquenot ou de quartier. Alors d’un grand quartier hein. Parce que 3.200 km en 8 jours, va pas falloir trop trainer. Dans le quartier.

Devine qui est en tête ?

Le Morocco Desert Challenge a donc commencé ce matin et devine qui est en tête ce soir ? Momo Baratin. Si, puisque je te le dis. Du coup, il a pas pu faire autrement que d’avouer que son objectif était de gagner. Je lui laisse la parole. Il fait le modeste mais suffit juste d’imaginer sa tronche quand il parle pour mieux comprendre: « Petite spéciale de 85 km. Premier départ à 9h30. Avec le numéro 1, je suis parti premier et je me suis perdu dès le km 0,56. Un record même si tout le monde s’est perdu au même endroit. Valentin (son pote et mécano de la concession d’Amaury) partait deux, il m’a rattrapé au km 5 et on a roulé assez vite. Valentin a ouvert, il a fait une bonne nave, il avait un bon rythme. Le troisième c’est un espagnol, un vrai client, un top pilote de motocross, impressionnant sur le papier. Je pense que ça va être un client mais il nous a pas rattrapé ».

Ne pas se faire “baiser”

« A 5 km de l’arrivée, Valentin a fait une erreur, j’étais derrière, je l’ai pas faite donc Valentin a perdu 10 minutes. Du coup, je suis arrivé premier et l’espagnol est arrivé juste après moi. Ce qui fait qu’au scratch, je fais deuxième à trois secondes, juste derrière l’espagnol. C’est le scénario et la stratégie parfaites. Je vais partir deuxième demain et je ne vais pas avoir à ouvrir car quand tu ouvres tu te fais baiser. Ça va me permettre de lui revenir dessus demain . »

Renard du désert ?

Serait pas en train devenir une sorte de renard du désert le Momo pour parler comme ça?  Clairement que oui et il le sait. Niveau pilotage, son pote Valentin et l’espagnol sont au plus forts que lui. « S’ils sont devant moi, le seul truc que j’ai à faire, c’est d’essayer de suivre leur rythme et d’attendre qu’ils se paument. » Et honnêtement, ça peut marcher car le Road Book est bourré d’informations. « parfois, tu as plusieurs cases pour chaque info alors qu’ils pourraient en regrouper plusieurs (infos) dans une même case. Du coup, faut être hyper attentif. Pour te dire, je suis obligé de caler mon tripmaster à la dizaine de mètres près. »

Si Momo n’est plus là, c’est que c’est louche

Et le Momo, il a une autre chance, c’est de commencer à bien connaître tous ces endroits. Quand t’as fait Plages Blanches déjà quelques fois, tu sais à peu près où on va t’emmener. « c’est vrai que ça m’apporte du confort. Je suis calé au road book, mais j’ai parfois une petite idée à l’avance de l’endroit où on va aller. » Mais moi, histoire de foutre un peu le bordel dans tout ça, j’ai eu Valentin au téléphone dans la foulée. Et je lui ai dit de se retourner plus souvent si c’était lui qui ouvrait. “Car si le Momo n’est plus à ton cul, c’est certainement pas pour aller chier derrière une dune. C’est que tu t’es gouré de piste et que tu dois vite faire demi tour pour le re coller » que je lui ai dit. Bon allez, sur ces bons mots (?!? j’ai quand même un doute sur les bons maux) je te donne rendez-vous demain pour la suite des aventures de Momo et Valo au Morocco Desert Challenge.

Comme je suis un peu chiant, j’ai posé à Momo une petite question subsidiaire : après ce Dakar, que peut-il y avoir de plus fort, de plus dur ? ». “Le Tourist Trophy mais je l’ai déjà fait. Là, psychologiquement, j‘ai atteint mes limites. Hier, c’était vraiment l’enfer. Pour la première fois de ma vie, je n’avais plus envie d’être sur une moto.”

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Par |Publié le : 5 avril 2025|0 Commentaire|

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