Oui, le premier rendu… ne rend rien ! On dirait une moto faite en Lego. Mais ne partez pas, j’ai des infos, promis ! Samedi 5 mars, pour la Daytona Bike Week en Floride, le constructeur américain Buell va révéler ses deux nouvelles motos : un maxi-trail et un motocross.

La moto tout-terrain “la plus rapide du monde”

La première des deux motos annoncées, c’est la Baja DR. Baja comme les célèbres courses off-road et DR pour Dune Racer. Elle est basée sur les 1190 HCR, un prototype taillé pour les courses de côtes (Hills Climb Racer) qui a gagné le AMA National Championship en 2020. 

La Baja DR sera équipée d’un moteur V-twin à 72degrés qui devrait développer 175 ch, un cadre treillis tubulaire, un bras oscillant réglable en débattement. 

« La Baja DR, c‘est une bête, elle doit porter la marque vers les sommets et elle fera revivre la passion pour les motos américaines. Elle donnera aux pilotes la liberté d’aller où ils veulent, le plus vite possible ! », déclare très sobrement le propriétaire de Buell, Bill Melvin. ‘Merica Yeah !

Celle qui doit donc devenir la moto tout-terrain la plus rapide du monde, sera d’abord rapide à nettoyer votre compte en banque puisqu’elle est annoncée à 19 995 $. Mais ne vous inquiétez pas, elle est réservée aux américains, vous pouvez laisser votre banquier tranquille, pour le moment. 

La moto de tourisme “la plus rapide du monde”

Même objectif pour la deuxième moto qui sera présentée samedi. Un maxi-trail de 1190 cm³. Ce SuperTouring 1190 qui est teasé depuis 1 an, mais dont on ne sait pas grand-chose, devrait produire 185 ch. Et oh surprise ! Ce sera aussi un V-Twin. Ils sont forts ces Américains… Pour 21 995 $, un heureux états-unien pourra faire le malin et faire passer une Harley Pan America pour une moto d’enfant. ‘Merica yeah ! (again)

« On a ressuscité l’ADN Buell que nos clients adorent. On l’a injecté dans une moto de tourisme performante qui dominera le marché américain par sa vitesse, sa maniabilité et ses performances », raconte Bill toujours déterminé à ne pas trop en faire.

Vraiment Buell ?

L’histoire de Buell est flamboyante et chaotique depuis le début. Erik Buell, ingénieur Harley-Davidson de génie, avait créé des motos disruptives uniques. Racheté par H-D et délicatement coulé par Milwaukee, Buell avait disparu en 2009.

En 2015, Bill Melvin et son fond d’investissement rachètent Erik Buell Racing. Mais Erik, n’est pas de l’aventure. Le fondateur par fonder ailleurs. Il lance Fuell (pourrait-on lire entre les lignes Fuck Buell ?) qui s’oriente sur des projets 100 % électrique.

Patiemment, Bill Melvin rachète tous les droits de la marque “Buell Motorcycle” et termine le puzzle. Il lance alors un grand projet de production avec 10 nouveaux modèles prévus d’ici à 2024. Rien que ça. Pour le moment, on a vu 2 sportives dont la Hammerhead 1190, qui reprend la base d’une Buell qui existait déjà sous H-D, et le prototype HCR engagé sur les courses de côtes AMA.

«  Nous sommes heureux de raviver la flamme de Buell, avec une gamme fantastique composée de motos particulièrement performantes. Nous redémarrons la production avec les motos de série américaines les plus rapides au monde, fabriquées à la main aux États-Unis », déclare Bill en 2021 dans un communiqué de presse.

Ok Bill, mais va falloir passer la seconde pour accélérer, car pour le moment, c’est juste du marketing ton histoire. Du coup, je propose un nouveau slogan : « We believe ! » 

Cet article a été écrit par Julien Muntzer: “Journaliste depuis 2010, j’ai d’abord été reporter pour France24 et TV5Monde avec beaucoup de voyages en Afrique. Mais comme je suis un peu farfelu et surtout obsédé par la moto depuis gosse, j’ai décidé de remonter en selle à la trentaine. La moto, c’est le fil rouge idéal pour vivre et raconter de belles histoires, en en prenant plein la gueule”.

Par |Publié le : 2 mars 2022|0 Commentaire|

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