Robby Knecht, son side-car Ural et le monde à découvrir

Pour démarrer un tour du monde en hiver, il faut être un peu fou. Mais Robby est comme ça, il fait les choses à sa manière, pour qu’elles soient intenses en émotions. Alors, le voilà parti sur son side-car, direction le Cap Nord pour débuter son périple avec panache. 

Il était passé nous voir à la rédaction, pour saluer Lolo. On avait aperçu son side-car Ural Ranger, les pneus cloutés bien harnachés sur le panier et un Robby tout sourire à l’idée de partir à l’aventure pour quelques mois ou quelques années.

N’oubliez pas de prendre un risque aujourd’hui

Car Robby Knecht est un personnage entier qui n’a pas peur de l’inconnu. Inspiré par « The timeless ride » d’Hubert Kriegel, il fait sienne la phrase : «  n’oubliez pas de prendre un risque aujourd’hui ». En 2005, à 35 ans, il participe à son premier Dakar sans rien connaitre de l’enduro, du tout-terrain, du rallye-raid, un poireau vrai de vrai. Le Dakar, il y participe encore en Argentine en 2009 et Robbie “peur de rien”, se fait aussi un Bol d’Or la même année. 

Mais il ressent une envie, un « appétit-d’ailleurs » comme il l’écrit. Alors, il dévore la Scandinavie au printemps 2021, parcours 4 500km en 21 jours. Robby découvre qu’il a une faim d’ogre et prend un décision radicale. Il va devenir globe-trotter dès le mois de décembre. 

Le monde en Ural

Il va le faire avec « son 3 pattes » comme il l’appelle. Cet Ural Ranger qu’il a acheté en 2017. Un side-car qui est né pour en baver. Un engin conçu avant-guerre et largement inspiré (copié même) de la BMW M72. Un moteur flat-twin de 750cm3, avec une architecture à l’ancienne qui lui confère beaucoup de caractère. Un side-car rustique qui le sortira des pires situations avec sa transmission deux roues motrices et sa marche arrière.

Parfaitement adapté et équipé pour barouder, cet Ural demande cependant un peu de technique, pas mal d’expérience et des bons bras. Mais tout ça, Robby le possède.  C’est un solide bonhomme d’une cinquantaine d’années, qui a bâti son corps à coup de défis physiques : marathon, triathlon, pentathlon militaire, chute-libre et j’en passe. L’aventure, le dépassement de soi, c’est l’ADN de Robby.

Robby 3 wheels

Notre aventurier suisse ne part pas pour briser des records ou taper des performances. De toute façon, un Ural ça n’aime pas dépasser le 90 à l’heure. Non, il part pour découvrir les gens et apprendre leur culture. D’ailleurs il le dit lui-même, le fil rouge de son voyage ce sont les rencontres.

Vous pouvez suivre ses pérégrinations sur son site robby3w.ch, avec son parcours affiché sur une carte en quasi temps réel et un journal de bord qu’il alimente régulièrement. Il est aussi très présent sur les réseaux sociaux. Facebook, Instagram et YouTube lui servent de carnet de voyage, avec photos et vidéos publiées quotidiennement. C’est plein d’humour, de beaux paysages, et d’humain. 

Robby ne s’est fixé aucunes limites de temps ou de destination. Tout ce qu’il sait, c’est qu’après le Cap Nord, il va mettre le cap sur la Russie, en plein hiver. Après tout, ce sera un retour aux sources pour son Ural. On lui souhaite bon vent, pas trop glacial quand même. 

Cet article a été écrit par Julien Muntzer: “Journaliste depuis 2010, j’ai d’abord été reporter pour France24 et TV5Monde avec beaucoup de voyages en Afrique. Mais comme je suis un peu farfelu et surtout obsédé par la moto depuis gosse, j’ai décidé de remonter en selle à la trentaine. La moto, c’est le fil rouge idéal pour vivre et raconter de belles histoires, en en prenant plein la gueule”.

Par |Publié le : 21 décembre 2021|1 Commentaire|

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Un commentaire

  1. MARAIS 28 décembre 2021 à 17h34-Répondre

    Bravo à lui …

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