“Papa Momo à Kap2Cap ! “. La connexion grésille, mais au bout de la bande, Momo et Tibo sont prêts à débriefer leur première étape du Rallye Raid de l’Amitié au Maroc. “Je me suis rappelé un truc : c’est que j’aime pas le sable !”? Ça commence bien cette histoire !

Mais qu’est-ce qu’on fout là ?

Momo, c’est un sacré pilote sur le goudron. Le mec a eu les couilles de se faire 6 courses sur l’île de Man. Mais Momo c’est le genre à faire des expériences et à jamais se contenter de maîtriser ce qu’il maitrise. Alors, il a voulu découvrir cette surface étrange : le tout-terrain. Et il a commencé par le Rallye Raid de l’Amitié, un choix par hasard totalement réfléchi !

“On a trouvé la formule sympa et pas chère. Ça avait l’air assez “roots” et rock n’ roll ! Un truc à l’ancienne qui nous plait bien !”

Hier, l’aventure a eu du mal à démarrer. Récupération des roadbooks tardives et organisation super compliquée. Pas la faute de l’orga de l’événement, non ! “Les équipes se sont défoncées pour tout mettre en place, faire face à l’imprévu et trouver un bateau en dernière minute pour faire passer les derniers véhicules”, explique Momo qui découvre une certaine façon de faire, “une gestion à l’ancienne, avec radio paddock qui fonctionne à fond mais ça marche ! Du coup ça t’enlève un peu de pression sur les horaires, faut prendre les choses de manière détendue !”. Momo, t’es en train de nous dire que t’as glandé à la plage ?

Le point commun entre le sable et les épinards

Ce rallye raid n’est pas chronométré, ce qui compte c’est la navigation et ne pas faire plus de kilomètres que prévu en se perdant, “ça tombe bien on est là pour ça !”, s’amuse Momo le bleubite du road book, “c’est parfait pour découvrir les pistes, le Maroc et le désert ! On aperçoit des dunes, on double des dromadaires, ça à de la gueule, ça nous fait penser à ce qu’on pouvait voir à la télévision, au Dakar avec Meoni, Peterhansel ou Cyril Neveu”, le talent en moins ? Non, je suis méchant…

Momo passe les 40 premiers kilomètres en mode, détendu du goudron, il découvre la région d’Agadir. Avec Tibo, ils se tirent un peu la bourre pour se dégourdir les poignets. Mais la première partie sélective arrive : “J’ai fait 3 m et je me suis rappelé un truc : c’est que je n’aime pas le sable ! Mais genre, j’aime pas le sable, j’aime pas le sable, j’aime pas le sable ! Il y a des gosses ils n’aiment pas les épinards et bah moi, c’est le sable !”. On lui rappelle ce qu’il est venu faire le Momo ?

Notre Don Quichotte du désert passe un moment compliqué, très compliqué psychologiquement, “je suis habitué à ce que ma roue avant soit collée au sol et que je puisse appuyer dessus comme un gros porc pour entrer dans les virages et prendre des courbes super vite. Là, ça se balade dans tous les sens, c’est absolument n’importe quoi ! J’ai pas tout compris encore, mais ça vient petit à petit.”

Agadir – Guemlin : un bol d’air frais

Mais Momo et son acolyte Tibo n’ont pas connu que des mauvais moments pour cette première journée. Ils ont longé l’océan, dans un décor idyllique, sur une falaise sablonneuse, c’est autre chose que les paysages du Berry qu’ils voient le reste de l’année !

Sur les 250 km de la journée, beaucoup de route goudronnée, pour ne pas décourager nos poireaux. En quittant la côte, pour s’enfoncer vers Guemlin, ils ont découvert les montagnes marocaines et son décor vallonné dans une verdure printanière. Bizarre ce désert  !

“C’était une demi-journée de roulage, une mise en jambe. Je vais bien, les motos vont bien, Tibo va bien ? Oui, d’ailleurs, c’est son anniversaire ce soir, on va fêter ça, mais gentiment !”. Je vous rassure, j’ai appelé l’organisation pour vérifier, ils étaient au lit à 21 h après avoir fini leurs épinards, sage comme des images. Il valait mieux, ils ont dû avaler 500 km ce lundi !

Voilà qui vous donne le ton de cette aventure qui commence.  “On veut t’emmener sur ce raid, pour découvrir avec nous et ouvrir une première porte dans le désert !“, explique Momo. C’est beau put**n ! On les croyait motards, les voilà poètes ! Vivement la suite !

Kap2Cap pour papa Momo, over !

Cet article a été écrit par Julien Muntzer: “Journaliste depuis 2010, j’ai d’abord été reporter pour France24 et TV5Monde avec beaucoup de voyages en Afrique. Mais comme je suis un peu farfelu et surtout obsédé par la moto depuis gosse, j’ai décidé de remonter en selle à la trentaine. La moto, c’est le fil rouge idéal pour vivre et raconter de belles histoires, en en prenant plein la gueule”.

Par |Publié le : 18 avril 2022|2 Commentaires|

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2 Commentaires

  1. Julie M 19 avril 2022 à 22h40-Répondre

    Merci, juste merci ! Quel bonheur de retrouver ce ton ! Ce ton chambreur qui me rappel les canards moto qui ont bercé mon enfance et mon imaginaire de gosse ! Et de LIRE putain! De retrouver ce plaisir de se laisser enmener par le recit de gens comme toi, comme moi (en juste un peu plus con parce qu’ils osent eux !) Pour tout ça MERCI !

  2. Julie MORIN 19 avril 2022 à 22h39-Répondre

    Merci, juste merci ! Quel bonheur de retrouver ce ton ! Ce ton chambreur qui me rappel les canards moto qui ont bercé mon enfance et mon imaginaire de gosse ! Et de LIRE putain! De retrouver ce plaisir de se laisser enmener par le recit de gens comme toi, comme moi (en juste un peu plus con parce qu’ils osent eux !) Pour tout ça MERCI !

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