Momo Govignon, il est mignon, mais il est un peu… Momo, c’est mon héros à taille humaine. Son superpouvoir, c’est de rouler très vite et très fort sur route. Je l’ai poursuivi en vrai sur les routes écossaises, a moto égale, en me donnant l’impression qu’il roulait en S 1000 RR et moi en 103 SP kit Polini. Mais Momo, son fantasme, c’est d’en chier. En même temps, “s’il n’y a pas de douleur, il n’y a pas de plaisir”, disait mon entraineur. 

Momo, un défi TET à terre

Momo Govignon, il a participé au Tourist Trophy, il a couru le premier Grand Prix international du Cameroun, cela vous donne idée de la paire de baloches du Momo. Mais c’était encore trop près de sa zone de confort. Alors, Momo a décidé de retrouver sa virginité en fuyant le confort des circuits et des routes goudronnées pour sortir des sentiers battus. Premier échauffement en février avec l’Enduropale, façon “Il faut sauver le soldat Momo” sur la plage du Touquet (cliquez ici pour (re)lire son débrief).

« Le goût m**de » (pas de moi cette expression, adressez-vous au patron !), mélangé à la terre et au sable, il commence à aimer. Du coup, il est allé se perdre dans la verte, sur les chemins du TET, le TransEuroTrail. Un réseau de 38000 km de chemins à travers l’Europe. Momo étant raisonnable et débutant, il n’a parcouru que 2000 km en 10 jours entre Corrèze et Pyrénées, aller-retour. Sacré Momo !

Mais pourquoi ?

« Je vais t’avouer un truc, je rêve de faire du rallye-raid », me lâche-t-il presque timidement. D’ailleurs je l’entends rougir au téléphone. Mais Momo, il va au bout de ses idées, surtout quand elles sont farfelues, voire pas très raisonnables. Ce petit tour sur le TET, c’est une manière d’entamer le chemin vers les pistes qui mènent à Dakar, le début de sa préparation. « J’ai pris un GPS et je suis parti avec mon pote Tibo dans les chemins pour constater mon incompétence et établir ce qu’il me manque, c’est-à-dire beaucoup de choses ! ». 

Comme le motard, c’est un mec qui partage, Momo a fait une vidéo pour partager son expérience, donner des conseils qu’il aurait aimé recevoir et surtout raconter ses premiers tours de crampons.

« La différence avec la piste, c’est que chaque centimètre est nouveau, et tu n’es pas habitué quand tu viens du goudron. Tu ne sais pas où tu dois rouler, ça demande beaucoup de concentration pour te repérer en permanence », explique Momo, « et tu peux même te prendre un grillage dans la gueule, parce que c’est transparent et que tu l’as pas vu ! ». 

Momo le puceau, préparez-vous à une grosse saison 

Cette petite initiation, c’est l’épisode 1 d’une mini-série où Momo le puceau va découvrir le « goût m**de ». Avec sa KTM 690 ADV, il a des projets qui vont l’emmener de plus en plus loin. « Le prochain épisode, on va avoir un coup de chaud ! », se marre notre héros.

Bref, Momo t’es pas sorti de l’ornière ! 

Cet article a été écrit par Julien Muntzer: “Journaliste depuis 2010, j’ai d’abord été reporter pour France24 et TV5Monde avec beaucoup de voyages en Afrique. Mais comme je suis un peu farfelu et surtout obsédé par la moto depuis gosse, j’ai décidé de remonter en selle à la trentaine. La moto, c’est le fil rouge idéal pour vivre et raconter de belles histoires, en en prenant plein la gueule”.

Par |Publié le : 25 mars 2022|2 Commentaires|

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2 Commentaires

  1. AntoineSmilyty 27 mars 2022 à 9h58-Répondre

    Respects !!
    Et merci pour le sourire et l’humour :)

  2. Marc 27 mars 2022 à 9h19-Répondre

    Merci pour cette belle façon d’écrire qui nous emmène dans ce monde qu’est l’aventure à la Indiana Jones!! Manque plus que les rencontres avec les serpents et autres araignées et quelques crânes de singes…
    Mais ce que je lis surtout, c’est l’amitié et le partage, ingrédients incontournables pour une belle recette de souvenirs incroyables… Merci encore Julien!

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