Momo au Raid de l’Amitié (jour 3): adoption et pépins mécaniques

“Papa Momo à Kap2Cap !”, la connexion est établie, mais le message est surprenant : ” On a décidé avec Tibo, d’assumer notre Momo sexualité et on a adopté deux petits jurassiens : Alexis le numéro 46 et Maël le numéro 39″.

Sauvons la jeunesse jurassienne.

Je ne vous ai pas tout raconté la première journée. À vrai dire, j’ai eu du mal à comprendre l’information au début. Mais dès la première étape, nos deux aventuriers bleubites ont décidé de prendre sous leurs ailes des petits jeunes. 

“Pourquoi eux ? Pourquoi pas d’autres ? Parce que c’est deux bons gamins qui découvraient le désert tout comme nous et qu’ils se sont défoncés pour mettre sur pied leur projet et leur rêve !”

Je vous présente donc : Alexis 22 ans et Maël 24 ans. Le premier connait un peu le désert puisqu’il a participé au 4L Trophy. D’ailleurs, “il est comme un dingue de retrouver le sable” me dit Momo. Son acolyte, est décrit comme “le sosie de Fabio Quartararo, un petit boxeur, d’ailleurs, c’est un vrai boxeur donc on ne parle pas trop de sa soeur Enora, mais on lui passe le bonjour quand même !”.  Les deux jeunes sont pleins de fougues, ils ont faim de désert et ont rappelé à nos deux aventuriers, qu’ils n’étaient plus si jeunes, ” on n’était pas si con avec Tibo quand on avait leur âge ?” Désolé, mais probablement que oui.

Histoire de famille

Sur le goudron, Momo et Tibo ont mit du gaz pour montrer aux jeunes qu’ils n’étaient pas des rigolos et leur signifier qu’ils se trainaient un peu trop la bite. “Bon, ils vont nous mettre la pâtée dans le sable, mais sur le goudron, ils font comme s’ils économisaient leurs motos.”

Sauf que les gosses étant des gosses, ils ont fait des conneries une fois qu’ils se sont retrouvés solo. Un compteur perdu, road book cassé et une panne d’essence. Elle est belle la jeunesse ! “Moralité ? Les gamins, tu peux pas les laisser seuls dans le désert, même si c’est goudronné, ils font que des conneries !“, explique le meilleur papa adoptif du Maroc.

Étape 2 : la KTM faiblit déjà

Ce matin, Momo me fait son briefing quotidien. Les 510 km de l’étape se sont bien passés hier, sauf à la fin, où ça a merdé. 

La KTM n’a pas redémarré après une pause vidéo dans le désert, une histoire de démarreur HS, “Mais je le savais, je le sentais depuis quelques kilomètres vu le le bruit”, explique Momo le mécano. 3 km plus loin, c’est Tibo qui est en difficulté : crevaison avec une valve arrachée. Les aventuriers ont la poisse tout d’un coup.

Moralité ?  Tu ne peux pas laisser les vieux dans le désert  ! Et voilà les deux gamins adoptifs à la rescousse. Ironie numéro 1 : Alexis ramène Tibo sur 100 km, en se trainant la bite à 50km/h de moyenne, pour le faire rejoindre la ligne d’arrivée. Ironie numéro 2 : Maël a tracté Momo pour l’aider à redémarrer et arriver à l’hôtel.

 Momo s’est ensuite lancé dans une soirée de mécanique glamour. Il a transplanté les pièces de son moteur de rechange sur sa KTM : ” Rotor, stator, roue libre de démarreur, pignon de démarreur, tout était mâché, tout était mangé, et j’ai terminé la mécanique cette nuit”.

1 heure du mat’ fin de l’opération, Momo va se coucher. On attend de savoir si les 250 km du jour se sont bien passés. “Mais comme le dit Abdul, le mécano qui était avec moi hier soir, Inchallah !” Momo continue à s’imprégner de l’état d’esprit philosophe et un peu fataliste des Marocains.

Message pour Alexis et Maël : merci de prendre soin du troisième âge et de ne pas laisser nos ptits vieux sécher dans le désert !

Kap2Cap pour papa Momo, over (Inchallah !)