“Papa Momo à Kap2Cap !”, le message s’est fait attendre, mais la connexion est établie ! On a deux jours à rattraper, et il faut vous raconter l’avant-dernière étape de cette aventure. Mais avant, un petit retour en arrière de quelques heures pour reprendre le fil.
Savoir renoncer
Nous avons laissé nos héros à Mhamid après une journée rocambolesque. Le lendemain, ils devaient effectuer une étape assez courte qui consistait en une boucle autour de Mhamid. Mais avec 2 motos en panne sur les 4, la troupe a préféré rester ensemble et à donc simplement renoncer à prendre le départ, “1 partout entre les gosses et les vieux. Ça s’est fini à plus de 23 heures, en changeant la pompe à essence de Tibo”, raconte Momo qui nous rappelle que passé un certain âge, on a des problèmes de fuite.
“Une étape exceptionnelle !”
Pour une fois, ce titre ne contient ni jeu de mots, ni référence cinématographique capilotractée, juste les mots du Momo.
Momo et les Momonautes ont traversé le sable, sont passés par une oasis, se sont retrouvés dans la montagne, ont remonté la piste près de Ouarzazate, la porte du désert et de la vallée du Drâa, “une étape magnifique, des couleurs de fou, du vert, du rouge, de l’orange, du jaune, on en a pris plein les yeux pendant plus de 360 km !”.
Dernière étape, premier bilan
La bande est à une étape de réussir son pari et d’atteindre Marrakech, la cité impériale. Malgré tout ce qu’ils ont enduré, l’équipée est plus soudée que jamais, voir même un peu trop !
” Avec Tibo, on est toujours amis, même plus que des amis ! On en est à ne plus se quitter”, lâche amoureusement Momo dans une déclaration enflammée. D’abord parents et maintenant amants ? La faute à une aventure de noces, “C’est fabuleux le raid, le fait de partir en tout-terrain. Ils t’amènent dans des endroits qui sont juste exceptionnels !”.
Nos aventuriers se retrouvent avec le cœur prisonnier des sables, déjà assoiffés d’aventures que seuls les oasis des rallyes-raid pourront épancher ! ” C’est un voyage, une aventure humaine, un défi sportif pour nous, parce que même si on est un peu sportif, on n’a pas la caisse des mecs qui peuvent s’enfiler 18 heures de moto sur un Dakar”, résume Momo amoureux, mais lucide.
Il reste une étape et malgré quelques jours éprouvants, quelques galères et beaucoup d’émotions, le bilan de ce raid est déjà positif : ” Aujourd’hui c’était la banane, la banane d’être tous ensemble et la banane de découvrir les multiples facettes du Maroc ! On a juste kiffé, c’était de la balle !”
Demain, c’est le dernier chapître de notre aventure. Kap2Cap pour papa Momo, over !
Cet article a été écrit par Julien Muntzer: “Journaliste depuis 2010, j’ai d’abord été reporter pour France24 et TV5Monde avec beaucoup de voyages en Afrique. Mais comme je suis un peu farfelu et surtout obsédé par la moto depuis gosse, j’ai décidé de remonter en selle à la trentaine. La moto, c’est le fil rouge idéal pour vivre et raconter de belles histoires, en en prenant plein la gueule”.
