Bientôt le Salon de Milan

De nombreux nouveaux modèles en approche

Le Salon de Milan (novembre 2021) approche à grands pas et, sur le net, les premières révélations de nouveaux modèles fusent. Je ne vais pas t’inonder d’infos inutiles. Les chiffres et les annonces, on s’en fout un peu, moi, ce que j’attends, c’est de pouvoir monter dessus. Sache juste qu’Aprilia débarque (enfin revient) avec une Tuareg 660 (bicylindre en ligne, 80 ch, 187 kilos à sec, roue avant de 21, débattement de 240 mm), que des rumeurs annoncent une GS 1300 (toujours plus pour garder une longueur d’avance), que la même marque travaille sur une vraie version endurisée de l’Urban GS (sera t-elle à la hauteur de Betty ?), et enfin que je ne vois pas Yamaha ni Honda rester les bras croisés avec leur Ténéré ou leur Africa Twin.

La GS, la moto de papy s’est muée en icône

Ça c’est dit! Mais moi, ce qui m’intéresse, ce que je retiens de tout ça, c’est que le trail est aujourd’hui la “guerre” qu’il ne faut absolument pas perdre. Il y a 20 ans de ça, c’était celle des sportives qu’il ne fallait pas perdre. Elles étaient le signe de la haute technologie, de la performance et du savoir faire d’une marque. Et il y avait tournante entre les 4 japonais, Ducati, Aprilia (la RSV4 est une sacrée machine) et même BMW s’y est mis. Puis, les préoccupations des motards ont changé. L’air du temps aussi. Le rythme s’est ralenti, le besoin de nature, de rando, de petits chemins qui sentent bon la rosée s’est fait plus présent.

 

Seul hic, les japonais ont entre temps complètement délaissé le créneau qu’ils avaient pourtant remarquablement occupé et dominé dans les années 70/80. Pendant ce temps, un certain BMW qui revêtait l’image de motos de papys ou de flics, peaufinait sa GS. Celle qui n’était qu’un trail de grosse cylindrée, s’est progressivement muée en redoutable routière, sportive, tout en améliorant encore ses capacités en tout chemin. En couteau suisse sans défaut jusqu’à devenir une icône intouchable. Le plus vendu des gros trails et de loin. Un truc qui tient la route comme jamais sur petite route défoncée. Qui te transporte sans fatigue aucune avec ta passagère, lorsque le soir, à 20h, tu t’aperçois qu’il te reste encore 500 bornes à faire. Capable de grimper des chemins saignants grâce à son flat équipé du système Shiftcam.

Une icône qui a créé des complexes

Au point de créer des complexes chez tout le monde. Toute tentative de concurrence semblait vouée à l’échec. Puis le sens du vent a encore plus tourné. Les jeunes rêvent aujourd’hui aussi de road trips, de voyages, d’escapade hors bitume. Puis d’un coup, Honda s’est souvenu qu’ils étaient légitimes avec une certaine Africa Twin. Un design bien enlevé, un nom qui claque, un châssis et un moteur réussis ont d’un coup mis une autre machine que la GS sous le feu des projecteurs. Yamaha a joué la différence avec une machine plus légère, simple et plus sportive.

 

La Ténéré 700 est sans aucun doute la machine que l’on montre le plus sur les réseaux sociaux, couchée dans la boue, dans un fossé, dans une ornière impossible. On l’exhibe même après une chute alors que montrer sa moto à terre était juste inenvisageable il y a 5 ans. C’était signe de maladresse, d’absence d’expérience, de lose absolue. Là, aujourd’hui, avec ta moto en vrac,  t’es un “king of cool”. Les temps changent et c’est tant mieux. Car vu l’atmosphère, il nous aurait été difficile de continuer à rouler à bloc sur route. Tant mieux aussi parce que, perso, je préfère voir une moto par terre dans un chemin (je n’ai rien contre une belle sportive mais encore une fois, sur route, c’est devenu compliqué) qu’une moto qui ne roule pas. Ou plus du tout.

Il n’y a plus de mauvaise moto mais que de mauvais choix

A tel point que aujourd’hui, tout le monde veut sa part du gâteau. KTM, Honda, Yamaha, Aprilia, Suzuki, BMW, Husqvarna. C’est La guerre qu’il  ne faut pas perdre. Celle qui fera passer la marque non plus pour une marque performante mais aussi et surtout pour une marque cool. Et ça, pour notre plus grand bonheur. Avec un choix multiple. Honnêtement, pour avoir essayé à peu près  tout dans ce créneau, il n’y pas de mauvaise machine. La GS n’a pas de roue avant de 21 ?  Son équilibre et son moteur compensent dix fois ça. La Ténéré manque de confort de selle et n’a que 70 chevaux? Ouais mais en off road, c’est une sacrée bête d’aventure. La KTM est plus radicale? Tant mieux, y’en a plein qui aiment ça. Quant à l’Africa Twin, comme d’hab, elle possède un sacré équilibre. BMW tente même d’organiser sa propre concurrence ou ouvrant de nouveaux horizons comme avec ce proto d’Urban GS radicalisée vers l’off road et surprise en plein essai (roue avant de 21, gros débattement, réservoir et position repensés).

Et ça va encore durer longtemps car le trail n’est pas une mode

Réfléchis. Dans tout ça, il y a forcément une moto qui va correspondre à ton utilisation, à tes besoins, à tes envies. Je te le dis, il n’y a pas de mauvais trails, il n’y a que des mauvais choix. C’est tout bénef pour toi. Et tu connais le pire dans tout ça, enfin le meilleur. C’est que ça va durer encore un paquet d’années. A mon sens, le trail n’est pas une mode. Il s’inscrit dans l’air du temps. Il est un remède à tout ce qui nous tombe sur la gueule. Avec un besoin de retour aux sources, de simplicité et de nature. Alors vivent les nouveaux modèles 2022.

Par |Publié le : 29 juillet 2021|3 Commentaires|

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3 Commentaires

  1. didier.burkhalter@me.com 10 septembre 2021 à 22h37-Répondre

    … et même Harley-Davidson 😅

  2. mdanglade3@gmail.com 7 septembre 2021 à 14h01-Répondre

    Salut Lolo, c’est volontaire de ne pas citer Tirumph ?
    Il me semble que cette marque fait partie des pionnière en matière de Off Road pourtant !
    Un petit blocage peut-être ?
    Merci d’être venu à Barcelonette, j’ai pris beaucoup de plaisir à échanger avec toi.

    • Laurent Cochet 4 octobre 2021 à 18h50-Répondre

      Non non rien de volontaire ! J’en ai forcément oublié d’autre comme Suzuki, Guzzi et d’autres ;-)

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