AFRICA ECO RACE 2025 – EP1

“Alors t’es revenu ?”. C’est la question que beaucoup me posent ici sur l’Africa Eco Race. Oui je suis revenu mais pour une seule et unique raison. Le chrono ? Nan. J’ai trop de respect pour cette course et cette discipline. L’aventure? Oui, c’est un des aspects incontestables de ce qui reste la plus longue et difficile des épreuves de rallye raid qui se déroule par ailleurs en Afrique, un continent que j’affectionne particulièrement. Bon mais alors la raison principale, c’est quoi, me demanderas tu ? La curiosité … qui est loin d’être un vilain défaut.

Celle d’être au cœur d’un team officiel (Yamaha) en tant que pilote purement amateur mais traite avec la même attention que les pros. Une situation encore complètement improbable voilà 10 ans. Alors voilà. Me voilà au cœur du réacteur pour cette édition 2025 de l’Africa Eco Race. Aux côté d’Alessandro Botturi et de Pol Tarès. Tous deux programmés pour gagner l’Africa Eco Race.

Ces deux là, je te jure que je vais les marquer à la culotte. Mais non … pas sur la piste mais sur le bivouac. Le matin, des 5h30, je serai à leurs côtés jusqu’au départ. Ensuite inch allah hein. Chacun sa journée… en revanche le soir, dès mon arrivée (quelques heures après eux) ils m’auront à nouveau dans les pattes. Je vais pouvoir te raconter leurs succès mais aussi leurs moments de doute car le rallye raid est une discipline terriblement ingrate qui ne manque pas de te le faire savoir au moins une fois durant ces quinze jours.

A ce sujet, Pol a déjà prévenu: “j’essaierai de vous répondre au mieux et au max même si parfois, il y a des moments difficiles”. Ce à quoi j’ai répondu: les moments difficiles sont aussi importants que les succès !!! J’ai aussi jeté un œil complice à Botturi pour lui rappeler ces 36 heures de camion balais passés ensemble sur l’édition 2025. Une blessure qui semble encore ouverte et bien vive.

Alors voilà, en ce qui me concerne, je vais essayer de rester bien à ma place, celle d’un poireau ou amateur un tout petit peu éclairé pour être bien présent tous les soirs sur le bivouac. Et bien me concentrer sur mon travail, te transmettre toutes ces émotions. À ce sujet, ne te focalise pas trop sur l’application qui permet de surveiller nos positions dans les spéciales, je serai la majeure partie du temps derrière pour une autre raison, les prises de vues.

Allez, je te laisse, encore une journée à bord du ferry et c’est parti pour la première journée: 174 km de goudron, 47 km dans une spéciale de sable puis 534 km de liaison à travers montagne et cols enneigés paraît il en ce moment (j’espère voir les singes en hiver du côté d’Ifrane) avec aucune occasion de faire varier notre équipement entre ce froid mordant et la température qui ne manquera pas de monter en spéciale.